Les
délocalisations de groupes étrangers en Tunisie se sont distinguées, ces
dernières semaines, par une nouvelle tendance.
Des multinationales implantées en France ont pris la décision de transférer
leurs usines en Tunisie où les avantages comparatifs (bas salaires, paix
sociale, proximité de l’Europe) sont plus attractifs.
Cette tendance, bien qu’elle n’ait pas encore pris assez d’ampleur mérite
d’être signalée. Au moins deux cas l’illustrent.
Le premier concerne la firme américaine Stanford Reynolds, spécialisée dans
la fabrication des stylos, feutres et correcteurs. Cette firme a décidé de
transférer en Tunisie son usine « Reynolds France » et d’accroître, en
conséquence, la capacité de son partenaire tunisien la Société Industrielle
d’Articles de bureaux (SIAB).
A partir de 2007, la SIAB, qui est déjà leader au Maghreb, exportera 700
millions de stylos vers 127 pays, deviendra une des principales filiales de
Stanford Reynolds.
Le 2ème cas concerne le groupe Metzeler, équipementier automobile
filiale du groupe anglais Capital Venture City Bank. Ce groupe a décidé à son
tour de transférer en Tunisie son usine, localisée sur le site de Charleval dans
l’Eure, spécialisée dans la fabrication de joints pour l’automobile (glaces,
portières…).. Metzeler réfléchit également sur le transfert vers la Tunisie
d’une partie de l’activité de son usine implantée en Pologne.
Une question mérite d’être posée dès lors : le site de production international
Tunisie serait t-il devenu plus attractif et plus rémunérateur que la France ?.