[12/03/2007 09:41:12] TOKYO (AFP) Le gouvernement japonais a révisé à la hausse lundi la croissance économique du pays au quatrième trimestre 2006, à +1,3% par rapport au troisième trimestre au lieu +1,2%, l’investissement privé ayant été plus dynamique que ce qui avait été estimé dans un premier temps. En rythme annuel, la croissance du produit intérieur brut (PIB) du Japon en volume corrigé des variations saisonnières a été révisée à +5,5%, contre +4,8% initialement estimés, a indiqué le gouvernement dans un communiqué. Il s’agit du huitième trimestre consécutif d’expansion pour la deuxième économie mondiale, et de la plus forte progression en trois ans. “Nous sommes en mesure de confirmer que la reprise économique est demeurée intacte au quatrième trimestre”, s’est félicité Masayuki Gotoh, un des économistes auprès du secrétariat général du gouvernement. Le taux de croissance de l’ensemble de 2006 a été maintenu inchangé à +2,2%. Entre octobre et décembre de l’an dernier, la demande intérieure japonaise a eu un impact plus fort qu’initialement estimé sur le PIB (+1,2 point de pourcentage au lieu de +1,0 point). En revanche, l’impact des exportations nettes a été révisé à la baisse (+0,1 point au lieu de +0,2 point). Cette révision à la hausse de la demande intérieure s’explique par des investissements en capital des entreprises privées nettement plus soutenus que ce qui avait été calculé dans un premier temps (ils ont augmenté de 3,1% par rapport au trimestre précédent au lieu de +2,2%). L’investissement public a été lui aussi révisé en forte hausse (à +3,7% au lieu de +2,7%). En revanche, la hausse de la consommation des ménages a été maintenue inchangée (+1,1% par rapport au trimestre précédent). La forte croissance du PIB au quatrième trimestre est, en grande partie, une réaction à la quasi-stagnation (+0,1%) constatée au troisième trimestre, a fait remarquer Norio Miyagawa, économiste chez Shinko Securities. “Le rebond de la consommation privée est largement dû à la dégringolade du trimestre précédent. Les investissements des entreprises ont été la cause principale de la révision du PIB”, a-t-il expliqué. “Mais la robuste activité des entreprises doit encore se répercuter sur les salaires des employés, si l’on veut que la consommation privée dans son ensemble puisse vraiment décoller”, a-t-il ajouté. “Le tableau est pratiquement identique à la première estimation: l’économie a retrouvé une robuste croissance au quatrième trimestre”, a commenté de son côté Ryutaro Kono, économiste chez BNP Paribas, dans une note de recherche. “Tant qu’il n’y aura aucun choc, l’économie va vraisemblablement continuer à croître à son rythme potentiel (qui est d’environ 1,7% par an, ndlr) voire même au delà, grâce aux conditions monétaires très accomodantes”, a estimé M. Kono, qui redoute cependant un ralentissement de la demande à l’exportation. “Ces statistiques confirment simplement que les entreprises ont poursuivi leurs investissements avec dynamisme jusqu’à fin décembre”, a jugé pour sa part Junichi Makino, économiste à l’Institut de recherche Daiwa. “Mais cela ne garantit pas qu’elles continueront à le faire à l’avenir. Les entreprises sont un peu les otages des risques de ralentissement à l’avenir aux Etats-Unis”, a-t-il également averti. |
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