[13/03/2007 15:54:58] PARIS (AFP) Gaz de France a publié mardi un bénéfice net 2006 record de 2,3 milliards d’euros et continue de parier sur sa fusion avec Suez, alors que le candidat UMP à la présidentielle Nicolas Sarkozy a évoqué plutôt une alliance avec un producteur de gaz, comme l’algérien Sonatrach. Le bénéfice a progressé ainsi de 29% pour un chiffre d’affaires de 27,6 milliards (+21%). Le PDG du groupe, Jean-François Cirelli, a souligné que “toutes les activités du groupe” avaient contribué aux résultats, tirés notamment par la hausse des prix de l’énergie en Europe et l’augmentation des volumes. Pour 2007, en revanche, la douceur de l’hiver 2006-2007 pèsera sur les résultats, a prévenu le groupe. “Nous avons eu l’hiver le plus chaud depuis 50 ans” et “peut-être même le plus chaud depuis cent ans, le mois de mars le confirmera”, a souligné M. Cirelli, expliquant que cette douceur avait pesé sur les ventes de Gaz de France et sur les prix de marché des premiers mois de 2007. Pour 2007, GDF s’est dit “préparé” à l’ouverture des marchés de l’énergie à la concurrence pour les particuliers au 1er juillet. Le groupe a souligné avoir pour “ambition de devenir l’énergéticien préféré des Français”, fort de ses 14 millions de clients dans le gaz en Europe (dont 11,1 millions en France) et de ses 360.000 clients dans l’électricité (170.000 en France), en s’appuyant notamment sur de nouvelles offres commerciales (offres duales gaz-électricité, services énergétiques…). Concernant les tarifs du gaz, GDF a rappelé que la prochaine évolution aurait lieu au 1er juillet pour les particuliers. Les tarifs fixés par le gouvernement sur avis de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) répercuteront indirectement l’évolution des prix du pétrole pendant les six premiers mois de l’année. “Nous avons eu une baisse, mais malheureusement nous avons eu une remontée plus récente des prix du pétrole. Quand on fera la moyenne, ce sera le chiffre du 1er juillet”, s’est contenté de dire M. Cirelli. Par ailleurs, il a mis l’accent sur le projet de fusion avec Suez, soulignant que la stratégie de développement de GDF serait “renforcée” par ce “projet majeur”. Indiquant qu’il “ne voulait pas commenter les positions des candidats” à l’élection présidentielle, il a cependant déclaré que GDF n’avait “pas pour projet” de nouer une alliance capitalistique avec un fournisseur de gaz, comme évoqué par Nicolas Sarkozy. Le candidat UMP avait déclaré jeudi que, s’il était élu, il “pourrait réfléchir” si Gaz de France-Suez ou GDF seul “n’auraient pas intérêt à se tourner du côté des producteurs de gaz pour faire une grande entreprise qui produirait du gaz et le commercialiserait”. Un proche de M. Sarkozy a expliqué que celui-ci privilégiait un partenariat entre GDF et Sonatrach à une fusion avec Suez, afin de “sécuriser l’approvisionnement de la France” en gaz. Gaz de France a “des relations fortes” avec ses fournisseurs comme Sonatrach, le russe Gazprom ou le néerlandais Gasunie, et est favorable à “ce qui le rapproche” de ses fournisseurs, a dit M. Cirelli. “Mais ce n’est pas notre projet (de nouer) une alliance capitalistique avec un fournisseur”. Réaffirmant ne pas envisager d’alternative à la fusion avec Suez, M. Cirelli a plaidé pour une publication rapide du décret de privatisation de Gaz de France, “dans les prochaines semaines”, pour permettre le respect du calendrier de fusion. Gaz de France a prévu de réunir son assemblée générale extraordinaire approuvant la fusion le 25 juin. |
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