Comme
chaque année, la Technology Review
publie sa sélection de
10 technologies les plus excitantes et les plus capables de transformer
l’industrie, la recherche, voire nos modes de vie. Beaucoup des technologies
distinguées entrent dans des domaines de connaissance qui dépassent le champ
d’InternetActu -même si elles restent très intéressantes comme
la nanocicatrisation qui consiste en des microfibres de peptides
s’assemblant pour stopper une hémorragie ; le
contrôle de cellules neuronales pour des applications très médicales en
psychiatrie ; ou
l’analyse
unicellulaire.
Quelques “technologies
émergentes” sont plus proches des technologies de l’information et de la
communication et ouvrent des perspectives intéressantes :
La distribution vidéo en P2P : à l’heure où, selon CacheLogic, la vidéo
sur l’internet représenterait
60 % du trafic total (en octets) – et pourrait, selon le chercheur et
entrepreneur
Hui Zhang, monter à 98 % d’ici deux ans -, la distribution vidéo en P2P
pourrait devenir l’application qui permettrait de résoudre bien des
problèmes de charge sur le réseau. A l’université de Cornell,
Paul Francis teste Chunkyspread, un système P2P multicast. Et pour
s’assurer que les fournisseurs d’accès ont intérêt à accepter le trafic P2P,
Hui Zhang, avec
Rinera Networks, leur permet d’identifier les données P2P qui transitent
sur leurs réseaux pour les compter, leur affecter des degrés de priorité,
voire les tarifer.
Les nanochargeurs solaires : les cellules photovoltaïques utilisent des
semi-conducteurs pour convertir l’énergie lumineuse en courant électrique,
une technologie coûteuse et peu efficiente. Des chimistes pensent que des
semi-conducteurs de cristal de quelques nanomètres de large pourraient
diminuer le prix de revient de l’énergie solaire et la rendre aussi
compétitive que les combustibles fossiles.
La réalité augmentée : Pour les applications mobiles, la technologie est
déjà là, explique Steven Feiner, directeur du Laboratoire Computer Graphics
and User Interfaces de l’université de Columbia en faisant référence
aux derniers travaux de Nokia ou à ceux de
Total Immersion.
La nanotechnologie pour les antennes optiques : des antennes optiques
qui concentrent la lumière à un niveau nanométrique pourraient permettre de
démultiplier la capacité de stockage des supports optiques existants.
L’image numérique réinventée : Richard Baraniuk et Kevin Kelly, de la
Rice University, pensent que grâce à de nouveaux composants logiciels et
matériels, nos appareils photos deviendront plus petits et plus rapides,
tout en consommant moins d’énergie et en prenant des photos en très haute
résolution. Comment ? Au lieu de faire enregistrer la lumière par des
millions de capteurs, puis de compresser les données, leur appareil s’appuie
sur un capteur unique, qui capture un petit pourcentage de l’information
transmise par l’objectif, juste assez pour permettre à un logiciel de
reconstruire l’image à une très haute résolution – un peu comme une grille
de sudoku. Cette technique baptisée “Sensation Compressée” (Compressed
Sensing) pourrait révolutionner l’imagerie médicale d’ici 2 ans avant
d’envahir, d’ici 5 ans, nos gadgets électroniques et permettre aux
téléphones mobiles de produire des images de haute qualité de la taille d’un
poster.
Les moniteurs médicaux personnalisés : Pour
John Guttag du MIT, l’idée est d’utiliser des ordinateurs pour
automatiser l’interprétation de certaines données médicales complexes comme
les ondes cérébrales ou les électrocardiogrammes. Confrontés à des données
toujours plus abondantes, les médecins ont besoin de comprendre rapidement
les tendances qui s’en dégagent. Le logiciel peut être la clé d’une médecine
plus précise et plus personnelle. En surveillant l’activité cérébrale d’un
patient, l’appareil de John Guttag lui a par exemple permis de voir se
former les crises d’épilepsie et donc de les prévenir.