[21/03/2007 15:23:10] MARSEILLE (AFP) Au huitième jour de grève, les agents du Port autonome de Marseille (PAM) devaient se prononcer mercredi sur une éventuelle reprise du travail alors que les discussions entre la direction du port et la CGT se sont achevées mercredi matin sans satisfaire totalement les représentants syndicaux. Le conflit, qui ne touche pas le trafic passagers, porte sur le personnel du futur terminal méthanier que Gaz de France construit à Fos-sur-mer. La CGT réclame des agents à statut portuaire. GDF veut que le travail soit assuré par son propre personnel, pour des raisons de sécurité. “Nous avons eu de la part de la direction des propositions qui ne répondent pas aux attentes. Nous allons maintenant présenter le contenu de ces propositions aux salariés lors d’assemblées générales. Je ne suis pas très optimiste, la direction a une position très verrouillée”, a déclaré Pascal Galéoté, adjoint au secrétaire général de la CGT du PAM. Une première assemblée générale a débuté à 14h00 sur les terminaux hydrocarbures de Fos et Lavéra. Deux autres devaient suivre sur les terminaux marchandises de Fos et Marseille. M. Galéoté s’exprimait à la sortie d’une nouvelle réunion tenue au siège du PAM, suite des discussions entamées mardi en préfecture, qui s’étaient poursuivies jusqu’à 02h00 du matin. Ces discussions portaient sur un protocole d’accord pour une sortie de crise et sur l’organisation d’une éventuelle rencontre avec Gaz de France, selon la direction du port. Le projet de protocole qui a été négocié “conclut principalement à la création d’une +charte de l’emploi portuaire sur le domaine public maritime bord à quai+ qui définira pour tous les investissements, les possibilités d’intervention des personnels du PAM”, a précisé le port dans un communiqué. Mais si l’optimisme semblait de rigueur mardi soir, la tonalité était plus à l’incertitude mercredi à la mi-journée. “Il y a un gros souci sur le fond et on est en plein débat”, a ajouté M. Galéoté avant de retrouver les élus CGT “pour voir sous quel jour présenter les propositions aux salariés”. De son côté, le préfet de la région PACA Christian Frémont s’est déclaré “un peu inquiet car les conséquences de la grève sur le port sont considérables”. “Je comprends bien que pour les salariés c’est un symbole, mais va-t-on tuer le port pour un symbole ? J’espère que le bon sens va l’emporter dans les heures qui viennent”, ajoutait M. Frémont en milieu de journée sur France 3 Méditerranée. A peine remis de la grève qui l’avait paralysé à l’automne 2005, le port est confronté depuis le 14 mars à ce nouveau conflit qui a débuté sur les deux terminaux pétroliers de Fos-sur-mer et Lavera. Si la CGT réclame des agents à statut portuaire, GDF est catégorique: “Il n’y a pas de discussion possible”, selon Gilles Bavuz, responsable du futur terminal GDF qui rappelle que “depuis 37 ans, GDF exploite un terminal méthanier avec son propre personnel”. Selon les pétroliers, qui avaient 35 navires en attente mercredi, le mouvement coûte quotidiennement entre 15 et 50.000 dollars à chaque navire bloqué sur rade. Le préfet Frémont a évoqué quant à lui son pouvoir de procéder à la “réquisition” au cas où la poursuite de la grève perturberait l’approvisionnement des stations service, mais il a immédiatement ajouté: “on n’en est pas là”. Toutes activités confondues, 64 navires attendaient mercredi soit à quai soit sur rade. |
||
|