Commerce de distribution : La fable des cartes de fidélité !

 
 

cartefidelite2203.jpgTout
content, l’un de nos lecteurs (qui vient d’acheter pour plus de 2000 dinars
de matériel informatique chez l’un des revendeurs de la place) a reçu une
carte de fidélité où il avait son nom, sa signature, son numéro de code et
tout le bataclan.

Il était tout content parce qu’il avait lu sur la petite brochure qui
accompagne sa carte cette phrase magique : ‘’Un max d’avantages, un max de
plaisir…’’ Et il s’était imaginé que sa carte lui ouvrait toutes grandes les
portes des remises, des cadeaux et des privilèges.

Ce n’est que plus tard, en lisant attentivement la longue notice, qu’il se
rendit compte qu’il courait derrière un mirage.

Voici : ‘’A chaque fois que vos achats dépassent 50 dinars, vous cumulez
des points’’. C’est-à-dire beaucoup de points ? Pas du tout puisqu’on lit
plus loin : ‘’Pour chaque achat supérieur à 50 dinars, nous créditons votre
compte de 2% du montant de l’achat… Exemple ; pour 2000 dinars d’achat, vous
gagnez 40 points. Convertis en remise, ces points donnent lieu à 40 dinars
de remise.’’ En réalité, il faut acheter pour plus de 2500 dinars pour
parvenir à ces 50 points de base d’accès minimum aux remises. Et, soit dit
en passant, ces 50 points ne valent que 50 dinars. Pas de quoi tomber à la
renverse !

Ici, on ne joue même pas sur les mots. On prend simplement les gens pour
des canards sauvages ! Et ce n’est pas du tout le seul exemple de cette
fable de la carte de fidélité. Demandez à votre épouse ce que lui rapporte
sa carte de fidélité chez l’un des hypermarchés de la place où vous dépensez
pourtant des millions par année pour vos achats usuels. Si notre mémoire est
bonne, à 1000 dinars de dépenses vous avez droit à un cendrier qui coûte 2
dinars et il faut compter plusieurs milliers de dinars d’achats si vous
lorgnez sur un simple presse-agrumes électrique.

Ce qu’il faudrait, c’est que l’Organisation de la défense du consommateur
(ODC) et ses partenaires se mobilisent pour faire comprendre à toutes sortes
de commerçants que le consommateur (qui fait leur prospérité) mérite plus
d’égards.