Bourse de Paris : le CAC 40 perd 1,04%, l’immobilier US inquiète à nouveau

 
 
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Vue du palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[26/03/2007 17:02:04] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en baisse lundi, le CAC 40 cédant 1,04% après l’annonce aux Etats-Unis de ventes de logements neufs moins nombreuses que prévu.

L’indice parisien vedette a abandonné 58,45 points à 5.576,30 points, repassant sous la barre des 5.600 points franchie vendredi après un rebond de 4,69% sur la semaine, dans un volume d’échanges soutenu de 5,821 milliards d’euros.

Londres a perdu 0,75%, Francfort 1,02% et l’Eurostoxx 50 1,18%.

Les ventes de logements neufs ont diminué de 3,9% en février par rapport à janvier aux Etats-Unis, pour atteindre 848.000 unités en rythme annuel et plonger à leur plus bas niveau depuis sept ans, alors que les analystes tablaient sur une hausse à 995.000.

De plus, le chiffre de janvier a été révisé en nette baisse, à 882.000 au lieu de 937.000 annoncé initialement.

“On retrouve les craintes d’éclatement ou de ralentissement du marché immobilier aux Etats-Unis, avec des risques de contagion importants puisque la croissance américaine dépend beaucoup de l’immobilier”, a expliqué à l’AFP le stratégiste d’une société de Bourse indépendante.

De plus, rappelle ce courtier, “le marché était soutenu à bout de bras par les rumeurs et les fusions-acquisitions, mais on manquait de facteurs fondamentaux de hausse. Le couperet tombe donc à la moindre déception sur un chiffre.”

Alcatel-Lucent (+2,30% à 8,90 euros) a signé la plus forte hausse du CAC 40, dopé par le contrat de 6 milliards de dollars signé avec l’américain Verizon Wireless, une bonne nouvelle pour l’équipementier malmené en Bourse depuis janvier, sur fond de craintes sur les conséquences commerciales de la fusion.

Arcelor Mittal (+0,79% à 39,60 euros) a été recherché après des informations de presse japonaises évoquant la construction par le premier sidérurgiste mondial, avec son concurrent Nippon Steel, d’une usine conjointe aux Etats-Unis pour doubler leur production d’aciers plats pour l’automobile dans ce pays.

Carrefour (-2,15% à 54,22 euros) a cédé du terrain après le remaniement vendredi du conseil de surveillance du groupe. Le tandem Arnault-Colony Capital a obtenu deux sièges après un compromis avec l’actionnaire principal, la famille Halley, avec la possibilité de doubler sa participation d’ici à 2008.

“Le fait qu’Arnault et Colony se donnent jusqu’à l’année prochaine et qu’ils aient réussi à s’entendre avec les Halley calme la spéculation sur le titre”, qui a pris depuis le début de l’année, a expliqué un vendeur d’actions.

Michelin (+0,11% à 82,12 euros) a fait preuve de résistance, soutenu par une étude des analystes de Citigroup, qui ont relevé leur recommandation à “acheter” contre “conserver” auparavant.

Eiffage (+10,48% à 115,89 euros) s’est envolé sans nouvelles particulières, mis à part une rumeur voulant qu’une banque importante de la place ait demandé aux vendeurs à découvert de solder leurs positions prises à crédit avant l’assemblée générale du groupe, le 18 avril.

Clarins (+3,30% à 63,53 euros) a poursuivi sur la lancée de son bond de 8,05% vendredi, le décès du fondateur du groupe familial de cosmétiques ouvrant la voie à de possibles offres de rachat, selon plusieurs analystes.

Eramet (+5,47% à 153,01 euros) a également grimpé, stimulé indirectement par l’offre amicale lancé par XStrata, le groupe minier suisse coté à Londres, sur le spécialiste du nickel Lionore.

Atos Origin (+2,34% à 50,34 euros) a continué à monter après avoir annoncé qu’il allait “évaluer” ses “options stratégiques”. A la suite de rumeurs de rachat qui avaient fait bondir le titre, Atos avait confirmé le 15 mars avoir fait l’objet de “manifestations d’intérêt”.

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 26/03/2007 17:02:04 – © 2007 AFP