Embellie du moral des industriels français en mars, au plus haut depuis avril

 
 
SGE.IXD93.260307093912.photo00.quicklook.default-245x163.jpg
Des flacons de shampooing défilent sur une chaîne de conditionnement, le 30 janvier 2007, à l’usine L’Oréal à Rambouillet (Photo : François Guillot)

[26/03/2007 09:39:29] PARIS (AFP) Le moral des industriels français s’est de nouveau légèrement amélioré en mars, remontant à son plus haut niveau depuis avril 2006, avec de meilleures perspectives de production et des carnets de commandes toujours étoffés, selon l’Insee.

L’indice du climat des affaires dans l’industrie a progressé à 109 points en mars, après 108 points en février (chiffre révisé en hausse d’un point) et 106 en janvier, a indiqué lundi l’Institut national de la statistique et des études économiques.

Le niveau de mars représente un plus haut depuis avril 2006 pour cet indice “qui se maintenait depuis mai 2006 dans une bande étroite comprise entre 106 et 108”, souligne Caroline Newhouse-Cohen, de BNP Paribas.

“Malgré les déboires du secteur automobile, les industriels continuent de garder le moral”, dit Alexander Law, de Xerfi, parlant de “début d’année encourageant pour l’industrie française”.

D’après les chefs d’entreprises interrogés en mars, le rythme de l’activité passée a progressé dans l’industrie manufacturière et les perspectives personnelles de production sont nettement plus favorables (+4 points).

“Ce chiffre est cohérent avec notre prévision d’une nouvelle année de croissance pour l’industrie manufacturière en France”, qui devrait toutefois être “modeste”, vraisemblablement “inférieure à 1%, commente M. Law.

Autre élément jugé “encourageant” par cet économiste, “les carnets de commandes domestiques se regarnissent, signe que l’industrie française sort peu à peu de sa torpeur”, selon lui.

“Après près de neuf mois de récession, l’activité industrielle semble enfin sortir la tête de l’eau”, renchérit Marc Touati, président de l’Association pour la connaissance et le dynamisme économique (ACDE), pour qui il faut toutefois se garder de “crier victoire trop vite”.

Notant que les carnets de commandes étrangers affichent un recul de deux points, cet économiste juge que “l’appréciation récente de l’euro et le ralentissement de la croissance mondiale commencent à produire leurs effets négatifs sur les exportations françaises”.

En mars, les stocks de produits finis sont estimés “proches de la normale”, même s’ils remontent un peu, selon l’Insee. Et les perspectives des industriels en matière de prix de vente apparaissent inchangées.

 26/03/2007 09:39:29 – © 2007 AFP