[28/03/2007 15:09:01] MILAN (AFP) Le groupe italien d’électricité Enel espère pouvoir lancer une OPA avec son allié Acciona sur l’espagnol Endesa avant le délai de six mois imposé par l’autorité boursière espagnole CNMV, a indiqué mercredi son administrateur délégué, Fulvio Conti. “Nous espérons pouvoir lancer l’OPA sur Endesa avant six mois”, a dit M. Conti en présentant les résultats 2006 et le plan stratégique du groupe aux analystes. Enel et Acciona, détenteurs de 46% d’Endesa, prévoient de lancer une OPA sur l’espagnol si l’offre concurrente de l’allemand E.ON n’obtient pas le soutien de 50% des actionnaires. Les deux groupes promettent de proposer au moins 41 euros par titre sur Endesa tandis qu’EON offre 40 euros jusqu’au 3 avril, soit un montant total de 42,3 milliards d’euros. Le régulateur boursier espagnol a imposé à Enel et Acciona d’attendre six mois après la fin de l’offre d’EON pour lancer la leur, soit jusqu’au début octobre. “Je m’attends à ce qu’E.ON ne dépasse pas les 50%. Nous lancerons l’OPA dès que possible et j’espère avant les six mois imposés par la CNMV”, a-t-il ajouté. M. Conti a indiqué qu’Enel entendait intenter un recours contre la décision de l’autorité boursière espagnole et qu’il pourrait publier les modalités de l’OPA rapidement, le délai imposé concernant selon lui l’autorisation de lancer cette offre. “Le régulateur doit laisser les intervenants faire leurs offres. Nous allons déposer un recours pour pouvoir lancer notre offre dès que celle d’E.ON sera achevée”, a indiqué le patron d’Enel devant les analystes à Londres. Le patron d’Enel a précisé qu’aucune augmentation de capital n’était prévue pour financer une offre sur Endesa. L’opération augmentera le bénéfice par action dès la première année du rachat d’au moins 25%, a affirmé M. Conti. Il a indiqué en outre qu’il n’entendait vendre aucun actif de l’espagnol s’il parvient à en prendre le contrôle. Outre l’Espagne, Endesa est présent en France via la Snet, en Amérique Latine, en Pologne et en Turquie. Enel compte en outre maintenir sa notation (A+ chez Standard and Poor’s) même après cette acquisition. Le groupe italien a enregistré en 2006 un recul de 22% de son bénéfice net à 3,04 milliards d’euros l’an dernier en raison d’élements exceptionnels et une progression de 5% de son bénéfice d’exploitation à 5,8 milliards d’euros. Il prévoit une amélioration de son bénéfice opérationnel en 2007. |
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