La
déclaration de Berlin, qui vient célébrer les cinquante années du traité de
Rome qui a permis la cristallisation d’une union Européenne tournée vers la
paix, la prospérité et le dialogue, a été pour nous une vive déception car
rien n’y a transpiré sur le partenariat euro-méditerranéen, pourtant
réceptacle de beaucoup de nos espoirs.
La déclaration a été juste porteuse d’une allusion sur l’ouverture ; à
comprendre tous seuls si l’on ose dire : ‘’L’UE continuera à se nourrir à la
fois de son ouverture et de la volonté des Etats membres d’approfondir son
développement interne. Elle continuera de promouvoir la démocratie, la
stabilité et la prospérité au-delà de ses frontières.’’
Il y a aussi une autre allusion, cette fois sans équivoque : ‘’Nous
lutterons ensemble contre le terrorisme, la criminalité organisée et
l’immigration illégale…’’
Pas un mot sur le partenariat euro-med.
‘’Oubli’’ corrigé d’une certaine manière par une communication de Mme
Bénita Ferrero-Waldner, la Commissaire européenne chargée des relations
extérieures et de la Politique européenne de voisinage, quand elle déclare,
en toute généralité : ‘’L’UE a tissé dans le monde entier un réseau dense
d’accords formels et dispose de plus de 130 Délégations (dont une en
Tunisie) ; son but étant de coopérer sur des questions telles que le
commerce, l’énergie, l’environnement, les droits de l’homme et la
criminalité organisée internationale’’.
Mais encore rien sur l’euromed.
Comme nous tous, les chefs d’entreprise tunisiens ont toujours été les
premiers à manifester leur conviction profonde dans le processus
euro-méditerranéen. Comme nous tous, ils souhaitent vraiment voir le jour où
nous nous arrimerions définitivement à cette Europe qui se trouve être
l’espace économique le plus dynamique de la planète. Comme nous tous, ils
auraient souhaité que cette occasion si spéciale marque le coup.
La
