Montasser Ouaïli : «Nous incitons les opérateurs téléphoniques à changer de modèle pour se préparer» à l’avènement de la téléphonie via Internet
La
mise en place d’une offre commerciale portant sur la téléphonie via Internet
n’est pas à l’ordre du jour en Tunisie. M. Montasser Ouaïli, ministre des
Technologies de la Communication, l’a déclaré jeudi 29 mars 2007, lors du
déjeuner-débat mensuel de la Tunisian American Chamber of Commerce (TACC),
dont il était l’invité.
La prudence du
gouvernement face à «ce développement inéluctable» est motivée, explique M.
Ouaïli, par son souci de ne pas mettre en difficulté les deux opérateurs
téléphoniques –Tunisie Télécom et Tunisiana-, en les privant d’une part
substantielle de leurs revenus, dont ils ne peuvent pas se passer pour
l’instant. Rappelant que les pouvoirs publics ont partout géré l’avènement
de la téléphonie via Internet avec prudence, «y compris aux Etats-Unis», le
ministre des Technologies de la Communication a indiqué que son département
traite les demandes afférentes à ce mode de communication au cas par cas. Et
généralement l’autorisation de recourir à la téléphonie via Internet est
accordée aux entreprises exportatrices et aux filiales des firmes
multinationales.
Ailleurs au Maghreb,
l’Algérie s’apprête à tenter un nouveau lancement de ce service. Après
l’avoir autorisé en 2004 à titre expérimental, puis suspendu en 2006, en
raison des pertes financières subies par l’organisme chargé de
l’exploitation de ce service, ce pays s’apprête à relancer la téléphonie par
IP (Internet Protocole). C’est ce qu’a annoncé M. Boudjemâa Haichour,
ministre algérien de la Poste et des Technologies de l’Information et de la
Communication, lors d’un séminaire régional de deux jours auquel 20 pays ont
participé, et qui a été organisé par l’Autorité de Régulation de la Poste et
des Télécommunications (ARPT), avec l’appui du bureau régional de l’Union
Internationale des Télécommunications (UIT).
Régie d’abord par un
régime de licence, la téléphonie par IP est depuis février 2006 soumise à
autorisation accordée par l’ARPT, sur la base d’un cahier de charges.
L’opérateur de téléphonie par IP doit acquitter une redevance annuelle
composée d’un montant fixe de 30 millions de dinars algériens et d’une
partie variable égale à 10% du chiffre d’affaires de l’opérateur.