[30/03/2007 06:29:31] TOKYO (AFP) La déflation a refait son apparition en février au Japon, où les prix à la consommation hors produits frais ont reculé de 0,1% sur un an en raison de la baisse des prix du pétrole, le seul facteur qui les soutenait jusqu’à présent, a annoncé vendredi le gouvernement nippon. Ce recul est conforme aux pronostics des économistes, ainsi qu’à celui de la Banque du Japon (BoJ) qui avait prédit le mois dernier un recul temporaire des prix, avant un probable regain inflationniste d’ici quelques mois. La baisse des prix de février est la première en dix mois au Japon, dont l’économie a connu entre l’été 1998 et la fin 2005 une longue période de déflation, un phénomène pernicieux qui décourage l’investissement et retarde les dépenses de consommation des ménages. En excluant également l’énergie, les prix à la consommation ont baissé de 0,3%, a précisé le ministère des Affaires intérieures dans un communiqué. Les prix des carburants, le seul facteur qui soutenait l’inflation au Japon jusqu’à présent, ont chuté de 5,0%, reflétant le recul des cours du pétrole brut. Les prix de l’électricité ont également diminué (-0,8%). Les économistes considèrent généralement que les deux grands facteurs qui empêchent les prix au Japon de décoller sont la concurrence féroce qui règne dans de nombreux secteurs, comme l’électronique ou les télécommunications, et la faiblesse de la consommation liée à l’absence de hausses salariales. Les prix des communications ont ainsi reculé de 1,3% en février, reflétant la guerre des prix entre opérateurs de téléphonie mobile. Quant aux “biens de loisirs durables” (téléviseurs, baladeurs, lecteurs DVD, etc.), leurs prix ont dégringolé de 17,1% sur un an. L’indice des prix à la consommation hors produits frais dans la région de Tokyo, considéré comme un indicateur avancé de l’évolution des prix dans l’ensemble du pays, a pour sa part reculé de 0,1% en mars sur un an. Paradoxalement, la baisse des prix à la consommation au Japon s’accompagne d’une hausse des prix des actifs. Les prix des terrains dans le pays ont ainsi augmenté en moyenne de 0,1% en 2006, leur première hausse en seize ans. |
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