[31/03/2007 07:34:06] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a rendez-vous la semaine prochaine avec des indicateurs économiques importants aux Etats-Unis et en zone euro, qui devraient permettre de prendre le pouls de la croissance mondiale. L’indice parisien a fait du surplace sur la semaine écoulée, cédant tout juste 0,01% pour finir à 5.634,16 points vendredi, et affiche toujours une modeste progression (+1,67%) depuis le début de l’année. La semaine prochaine, qui sera écourtée d’un jour férié vendredi, “sera marquée aux Etats-Unis par la sortie des enquêtes d’activité ISM, pour l’industrie et les services et du rapport sur l’emploi”, soulignent les économistes du Crédit Agricole. Ces derniers s’avouent plus pessimistes que le consensus des économistes américains, en tablant sur un nouveau recul du climat des affaires dans le secteur manufacturier américain “en deçà de 50 points”, le seuil à partir duquel l’économie entre en récession. De plus, le chiffre des créations d’emplois américaines de mars, très attendu par les investisseurs, ne devrait pas dépasser 100.000, prévoient-ils. “L’investissement productif, et non la consommation des ménages, apparaît aujourd’hui comme le maillon faible de la croissance” américaine, soulignent les experts du Crédit Agricole. Aux États-Unis, “les profits des entreprises non-financières ont reculé au 4e trimestre 2006 par rapport au trimestre précédent, après le record atteint au 3e trimestre”, notent les experts de Global Equities. En Europe, les investisseurs suivront aussi les indices économiques avec les chiffres du commerce de détail en Allemagne mardi et dans l’Union européenne mercredi, alors que l’indice de confiance économique, qui résume l’opinion des entrepreneurs et des consommateurs a progressé de 1,8 point, à 113,8 au mois de mars. En France, le moral des ménages s’est légèrement redressé en mars, mais il reste faible, à -22 contre -23 en février et -24 en janvier, en données corrigées des variations saisonnières, a précisé vendredi l’Insee. “La baisse du chômage a beau s’accélérer, les ménages français n’ont toujours pas le moral. Ainsi, la hausse d’un petit point de l’indicateur de leur confiance en mars montre que ceux-ci restent inquiets”, observe Marc Touati, président de l’ACDE (Association pour la connaissance et le dynamisme économique). “La dernière fois que le chômage baissait autant qu’aujourd’hui, c’est-à-dire sur la période 1998-2000, il atteignait des records historiques” et le nombre d’emplois en France progressait à un rythme annuel compris “entre 2,5% et 4%”, rappelle l’économiste. Parmi les gagnants de la semaine, Vallourec, leader mondial des tubes en acier sans soudure, a profité de la flambée des cours du pétrole, sur fond de crise entre le Royaume-Uni et l’Iran, qui retient toujours 15 marins britanniques. EDF a été recherché après avoir publié les détails de sa coentreprise aux Pays-Bas avec le néerlandais Delta Energy, les investisseurs saluant le développement du groupe français dans le Bénélux, selon un courtier. L’action de l’électricien a fini vendredi à 62,76 euros et affiche pour la première fois une progression de plus de 100% depuis l’introduction en Bourse de novembre 2005, réalisée au prix de 31 euros. Autre facteur positif pour EDF, selon les chiffres disponibles sur le site de Réseau de Transport d’électricité, la production d’électricité en France progresser de 2,2% sur la semaine prochaine. |
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