Wall Street attend le rapport sur l’emploi et va surveiller le pétrole

 
 
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La Bourse de New York le 27 février 2007 (Photo : Stephen Chernin)

[31/03/2007 09:08:40] NEW YORK (AFP) Toujours incertaine de l’ampleur du ralentissement économique aux Etats-Unis, Wall Street va scruter le rapport mensuel sur l’emploi la semaine prochaine, tout en gardant un oeil inquiet sur les prix du pétrole, qui ont rejoint leurs niveaux d’il y a sept mois.

Sur la semaine écoulée, l’indice des 30 valeurs vedettes, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a perdu 1,01% pour terminer vendredi à 12.354,35 points. Sur le premier trimestre, il a perdu 0,87%.

L’indice composite du Nasdaq a quant à lui lâché 1,41% sur la semaine, pour clôturer à 2.421,64 points. Il a gagné 0,26% sur le trimestre.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 (SP 500) a enfin perdu 1,06%, finissant la semaine à 1.420,86 points. Sur le trimestre, il a gagné 0,18%.

Sur le marché obligataire, le taux de rendement du bon du Trésor à 10 ans a monté à 4,648% contre 4,613% vendredi dernier et celui à 30 ans à 4,848% contre 4,799%.

“Le marché a dû zigzaguer cette semaine entre bonnes et mauvaises nouvelles”, a résumé Art Hogan, analyste de Jefferies.

Parmi les bonnes surprises, la croissance américaine a été légèrement révisée en hausse au quatrième trimestre tandis que les dépenses de consommation des ménages ont progressé en février davantage que prévu.

Mais “de nouveaux sujets d’inquiétude sont venus tracasser les courtiers”, a estimé Art Hogan, au premier rang desquels des propos du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, qui a réitéré ses inquiétudes sur l’inflation.

Rasséréné la semaine précédente par la banque centrale américaine, qui avait cessé d’évoquer de possibles “resserrements monétaires”, le marché s’est à l’inverse ému de ces propos, semblant éloigner la perspective d’une baisse des taux d’intérêt à court terme.

Autre motif d’inquiétude, les prix du pétrole ont fortement progressé durant la semaine, atteignant leurs plus hauts niveaux depuis début septembre, sur fond de tensions entre la Grande-Bretagne et l’Iran.

“Si les tensions s’apaisent et que les cours reperdent trois à quatre dollars la semaine prochaine, cela soulagerait nettement le marché”, a noté Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.

Selon l’analyste, la semaine prochaine, qui sera écourtée en raison d’un jour férié vendredi, devrait rester “volatile” avec un “biais baissier”, avant la publication vendredi du rapport mensuel sur l’emploi, toujours scruté avec attention par les opérateurs.

Le consensus des analystes évoque la création de 120.000 emplois en mars après 97.000 en février et une hausse du salaire horaire moyen de 0,3%, contre 0,4% comme le mois précédent.

“Si les chiffres s’avéraient supérieurs aux attentes, cela rendrait un assouplissement monétaire encore moins probable dans l’immédiat aux Etats-Unis”, a estimé M. Pado.

Au menu de la semaine figurent aussi l’indice ISM industriel de mars, attendu lundi, les commandes industrielles de février et l’indice ISM des services de mars mercredi, ainsi que les crédits à la consommation de mars vendredi.

L’attention du marché devrait désormais peu à peu se tourner vers les résultats des entreprises au premier trimestre.

“Jusqu’ici, peu d’avertissements sur résultats ont été annoncés, mais il pourrait y en avoir davantage au cours des dix prochains jours”, a prévenu Frederic Dickson, analyste de D.A. Davidson & co.

“Les attentes du marché sont très faibles pour le trimestre”, a pour sa part relevé M. Pado.

“Les analystes tablent sur une hausse de 5% des bénéfices des entreprises du SP 500, soit la moitié de ce qui était attendu lors du précédent trimestre”, a-t-il détaillé.

“Mais puisque les attentes sont si basses, le marché ne tolérera aucune déception”, a ajouté l’analyste.

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 31/03/2007 09:08:40 – © 2007 AFP