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bras de fer oppose actuellement les producteurs et les transformateurs de
tomates. Les premiers reprochent aux seconds de tarder à les payer. Forts de
l’appui de leur syndicat, l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche
(UTAP), ils font actuellement pression sur les transformateurs pour être
payés dans les meilleurs délais et surtout, avant le démarrage de la saison
de culture de la tomate.
Selon Abdelhamid Esseghir, secrétaire général de la Fédération nationale des
producteurs de tomates, le non paiement des cultivateurs de tomates ne
relève pas d’une mauvaise volonté des transformateurs qui sont disposés à
s’acquitter de leur dû pour peu qu’ils trouvent une solution aux problèmes
auxquels ils sont confrontés avec les banques. Aucune indication n’a été
révélée sur la nature et l’ampleur de ces problèmes.
Pour éviter que ce genre de dysfonctionnement ne se répète, et dans le
souci de réunir les conditions de succès de la prochaine saison, producteurs
de tomates et transformateurs ont convenu, au terme de réunions
marathoniennes, de planifier la production sur trois ans en fonction de la
capacité de transformation et d’actualiser le cahier des charges des centres
de collecte.
La nouveauté réside dans le droit acquis par l’UTAP de refuser ou non,
dorénavant, le représentant des transformateurs aux centres de collecte.
Ils se sont mis également d’accord pour engager un processus devant
permettre d’améliorer le rendement à l’hectare et de le porter de 30 tonnes
actuellement à 60 tonnes.
Faut-il le rappeler que la Tunisie ne parvient pas, jusqu’ici, à écouler
son quota de concentré de tomate sur le marché de l’Union européenne. Sur la
période 1995-2004, les exportateurs de concentré de tomate n’ont exporté que
519 tonnes sur un quota global de 2.800 tonnes, soit à peine 22% de la
quantité demandée.
Espérons qu’ils feront mieux en 2007, année déclarée officiellement
«année des contrats de production et d’exportation».
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