Patronat : Pourquoi certains veulent un nouveau boss pour la Chambre de Sfax !
Une
fronde vient de se lever contre M. Abdessalem Ben Ayed, le président de la
Chambre de commerce et d’industrie de Sfax (CCIS), et d’interpeller M. Hédi
Djilani, président de l’UTICA, pour qu’il intervienne afin de faciliter
l’accès d’un nouveau boss lors du prochain mandat.
Pourquoi une telle attaque justement maintenant, après les 14 années de bons
et loyaux services de M. Ben Ayed ? Des années où il a donné un grand éclat
à cette Chambre par un nombre incalculable d’actions et en particulier pour
avoir fait entrer Sfax dans le palmarès des chantiers capables de construire
des plates-formes pétrolières offshore et d’avoir largement contribué à y
créer le plus grand Salon du bâtiment en méditerranée.
Selon les frondeurs (qui reconnaissent pourtant qu’en tant que personne,
M. Ben Ayed est digne d’un grand respect), leurs griefs peuvent être résumés
en trois points majeurs :
– M. Ben Ayed n’appartient pas à l’UTICA,
– il réside dans la capitale et dirige donc la CCIS par téléphone,
– il profite de ses visites à Sfax pour faire uniquement reluire son
image.
Ces membres de la CCIS estiment que ‘’l’absence’’ de M. Ben Ayed a eu
pour effet de créer des problèmes au niveau de la conduite de la Chambre qui
ne peuvent être résolus que par l’émergence d’un nouveau boss capable de
diriger cette structure de manière directe et permanente au moment où la
Tunisie (et donc l’UTICA) est en train de passer à la vitesse supérieure
avec ce que cela implique de mobilisation tous azimuts.
Quelle que soit la conviction des frondeurs, la question reste entière :
ces attaques contre M. Ben Ayed sont-elles vraiment fondées ou bien
s’agit-il simplement de manœuvres électorales avant l’heure ? La CCIS étant
l’une des Chambres les plus prestigieuses et les plus dynamiques de Tunisie,
on conçoit sans peine que sa présidence soit un espace de rivalités mais une
sorte d’enquête pourrait permettre de vérifier le bien-fondé des propos des
frondeurs.
Une
