Malgré le boom des
hypermarchés et de la grande distribution en tunisie ce segment reste faible
par rapport à l’ensemble du secteur de la distribution, de l’ordre de 12 à
15%. La distribution en Tunisie se caractérise encore par la prédominance du
commerce traditionnel. Fin 2004, on dénombrait 210 000 magasins de détails
dont 195 000 détaillants et 15 000 grossistes. On note l’apparition de
quelques supermarchés que le gouvernement ne souhaite pas trop favoriser car
il privilégie le maintien du commerce traditionnel comme facteur de
stabilité sociale.
En effet, le pouvoir
d’achat des tunisiens devient faible dès lors qu’on sort de Tunis. C’est
pourquoi les petits commerçants traditionnels restent indispensables : ce
sont souvent les seules enseignes ouvertes dans les provinces et qui
présentent une gamme large de choix de produits.. Le chiffre d’affaire
annuel des quatre principaux acteurs de la grande distribution s’élève à 900
millions de dinars ce qui représente à peine 2% du PNB, au lieu des 23%
enregistrés en moyenne en Europe.
Malgré tout, le secteur
a une belle marge de progression et est appelé à se consolider en 2007. La
privatisation imminente de Magasin Général, perçue comme inévitable étant
donné les efforts promulgués par le gouvernement pour obéir aux exigences de
l’organisation mondiale du commerce (OMC), va certainement attiser le jeu de
la concurrence. Sans pour autant savoir qui se portera candidat à son
rachat, il faut souligner l’attrait que présente Magasin Général pour
quiconque envisagerait de s’implanter sur le marché tunisien.
Néanmoins plusieurs
facteurs concourent à amortir l’envolée de la grande distribution. Le cadre
législatif du secteur est relativement contraignant, puisque les
distributeurs doivent se soumettre à des règles bien strictes : la
superficie des magasins ne peut dépasser 1500 mètres carré sans l’accord
préalable du gouvernement, et les grandes surfaces doivent être situées à 5
kilomètres à l’extérieur des villes.
Cette loi vise à
protéger entre 180,000 et 200,000 petits commerçants et épiciers du pays,
qui sont considérés par le gouvernement comme jouant un rôle déterminant
dans le maintien du tissu social, et en tant que véritable vivier
d’emplois…
fahd chaouch.
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