L’importance
du secteur des olives pour l’économie tunisienne n’a pas besoin d’être
démontrée ; mais qu’en est-il réellement des résultats de la stratégie de
développement du secteur oléicole arrêtée en 1998 ?
Selon le dernier rapport de la Cour des comptes, le constat est plutôt amer
: «un retard net dans la réalisation des objectifs assignés, notamment en ce
qui concerne la rationalisation des opérations d’extension des plantations».
Des retards qui se mesurent en années ; c’est notamment le cas de
l’exécution de l’étude d’opportunité relative au maintien de certaines
plantations vieillissantes qui a accusé un retard de six années ; alors que
les journées d’information et de sensibilisation n’ont jamais été
organisées.
La production de plants herbacés n’a pas dépassé 14%, alors qu’elle devrait
se situer, selon les prévisions, à hauteur de 70% au terme du Xème
plan.
Même le Conseil National Oléicole a du mal à se réunir deux fois par an.
Depuis sa création en 1998, le Conseil ne s’est réuni qu’à 3 reprises dont 2
au cours de la même année, relève la Cour des comptes.
Dans sa réponse à la Cour des comptes, le ministère de l’Agriculture a
imputé certains de ces problèmes aux difficultés induites par la sécheresse
qui a sévi dans le pays au cours des années 2001-2002-2003.
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