[12/04/2007 08:37:36] FRANCFORT (AFP) Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a entamé jeudi sa réunion de politique monétaire, alors qu’un statu quo est unanimement attendu. Un mois seulement après avoir relevé son principal taux d’un quart de point à 3,75%, la BCE devrait laisser les choses en l’état jeudi, mais néanmoins durcir son message et ainsi préparer le terrain au prochain tour de vis monétaire, probablement en juin, estime la majorité des économistes. Assistent aussi à la réunion le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia et le président de l’Eurogroupe, qui rassemble les ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a précisé la porte-parole. La décision sur les taux sera annoncée à 11H45 GMT, puis suivra une conférence de presse à partir de 12H30 GMT. Les statistiques publiées depuis quatre semaines confirment la bonne santé de l’économie de la zone euro, souligne Holger Schmieding, économiste à la Bank of America dans une note. La baisse continue du chômage ajoute aux craintes de hausses salariales très élevées et de leurs effets potentiellement dangereux sur l’inflation à moyen terme, ajoute-t-il. Le président de la BCE Jean-Claude Trichet ne devrait d’ailleurs pas manquer d’appeler de nouveau les salariés à la modération. Pour lui, de trop fortes hausses des salaires sont l’ennemi numéro un de la stabilité des prix que la BCE s’attache à défendre. La Confédération européenne des syndicats (CES) s’est emportée contre ce qu’elle considère comme une intrusion de la BCE dans des négociations salariales en cours, en particulier en Allemagne. “Les revenus des entreprises ont énormément augmenté, mais pas les salaires”, et il y “grand besoin” de faire participer les salariés à la croissance économique, a jugé Reiner Hoffmann, secrétaire général du CES dans un entretien à la Frankfurter Rundschau de jeudi. Il a aussi mis la BCE en garde contre de nouveaux relèvements de son taux directeur, rejoignant en cela le patronat européen. De nombreux économistes pensent toutefois que les gardiens de l’euro ne s’arrêteront pas en juin et parient sur un principal taux à 4,25% à la fin 2007. |
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