Entreprises : Alléger le dédouanement et réfléchir aux homologations

 

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décisions audacieuses portant le sceau du Chef de l’Etat viennent d’être
prises pour mettre fin à un véritable calvaire que les entreprises peu ou
prou importatrices vivent depuis longtemps : les délais de dédouanement.
Maintenant, c’est normalement au tour des homologations de devenir plus
cohérentes.

Rappelez-vous, il y a seulement quelques années, quand les délais de
dédouanement pouvaient s’étendre jusqu’à deux semaines. C’était la croix et
la bannière pour les entreprises importatrices qui ne savaient plus à quel
saint se vouer avec cette perte sèche dans les facteurs de compétitivité.
Aujourd’hui, après de grands efforts de l’administration, nous en sommes à
deux ou trois jours, rarement une semaine. Mais c’est encore très
insuffisant quand on sait que le dédouanement dans certains pays asiatiques
se dépasse pas quelques heures et même moins d’une heure dans quelques
sites.

C’est dans ce sens que nous lisons les décisions du Chef de l’Etat lors
de la Journée de l’entreprise, vendredi, porteuses d’une nette volonté de
dynamiser les services de notre Douane.

La première appelle à assouplir davantage les formalités douanières
relatives à l’affranchissement des marchandises dont notamment les matières
premières importées ; ce qui permettra aux entreprises de pouvoir procéder à
la levée immédiate de leurs importations et d’obtenir les équipements
adaptés aux opérations de production, et ce, par l’attribution de la qualité
d’opérateur économique agréé aux entreprises résidentes et non résidentes.

Le Chef de l’Etat a également décidé que, désormais, le constat effectif
des marchandises doit avoir lieu dans les locaux de l’entreprise. Une mesure
qui doit être immédiatement appliquée aux industries ayant obtenu la
certification de la qualité ISO.

La dernière mesure consiste à prendre, dans les plus brefs délais, les
dispositions adéquates, en coordination avec les services douaniers des pays
de l’Union européenne, en vue de permettre aux entreprises exportatrices de
bénéficier du statut d’exportateur agréé, de les dispenser de la
présentation du certificat d’origine à chaque opération d’exportation, en se
contentant d’en faire mention sur les factures qui accompagnent la
marchandise.

Maintenant, il nous semble que c’est au tour des homologations de suivre
le même chemin de cohérence car, aujourd’hui, elles noient les chefs
d’entreprise dans les procédures et la profusion inutile des détails.