[17/04/2007 18:34:04] AMSTERDAM (AFP) La banque néerlandaise ABN Amro a annoncé mardi qu’elle prolongeait jusqu’à vendredi ses négociations exclusives de fusion avec la britannique Barclays, mais qu’elle recevra en début de semaine prochaine le consortium de trois banques européennes l’ayant approchée dimanche. Barclays et ABN Amro “ont prolongé la période d’exclusivité jusqu’à vendredi 20 avril (…) ces pourparlers (…) progressent, mais il n’y a aucune certitude qu’elles mèneront à une transaction”, indiquent-elles dans un communiqué commun. Dans le même temps, ABN Amro a annoncé qu’elle acceptait de rencontrer la banque britannique Royal Bank of Scotland, l’espagnole Banco Santander (SCH) et la belgo-néerlandaise Fortis, qui avaient réclamé dans une lettre commune des “discussions exploratoires” en vue de “déposer une proposition d’acquisition d’ABN Amro” suivi, selon la presse, d’un partage de ses actifs entre elles. ABN Amro “a accepté de rencontrer ces parties en début de semaine prochaine à Amsterdam pour une discussion dans laquelle elles peuvent exposer leurs intentions et intérêts”, a ainsi indiqué la banque néerlandaise mardi. A la réception de l’offre du consortium dimanche, ABN Amro avait promis d'”étudier avec soin” la lettre, tout en refusant d’y répondre en raison de la promesse de négociations exclusives de fusion engagées avec Barclays. Les annonces d’ABN Amro interviennent alors que les analystes doutent des chances de réussite de l’OPA de Barclays. Selon eux, une offre de 35 euros par action, qui valoriserait la banque néerlandaise à environ 68 milliards d’euros, serait déjà trop coûteuse pour Barclays car les possibilités de synergies entre les deux banques sont limitées. Emmenés par le fonds spéculatif activiste TCI, les actionnaires entendent bien vendre au plus offrant, et selon les analystes, le consortium, qui pèse plus de 220 milliards d’euros en Bourse contre 72 milliards pour Barclays, pourrait proposer jusqu’à 42 euros par action. Mais le scénario de rachat de ABN par le consortium serait complexe, car les actionnaires néerlandais se verraient proposer des actions émanant de trois banques différentes, contre une seule dans le cas de Barclays. Le 20 mars, ABN Amro et Barclays avaient défini les grandes lignes de ce que serait la future entité fusionnée, cotée à Londres, mais dont le siège serait à Amsterdam. Son président serait issu d’ABN Amro, tandis que son directeur général viendrait de Barclays. Mardi, le cours d’ABN Amro atteignait 36,40 euros à la clôture de la Bourse d’Amsterdam. Ensemble, ABN Amro et Barclays cumuleraient une capitalisation boursière de près de 140 milliards euros, propulsant l’entité fusionnée à la place de deuxième banque européenne et de cinquième banque mondiale. Le nouveau groupe emploierait 220.000 personnes et compterait 47 millions de clients. Le 26 avril, les actionnaires d’ABN Amro sont convoqués en assemblée générale afin d’examiner la stratégie du groupe et “les évènements récents” qu’il a connus. Ils doivent aussi se prononcer sur une motion du fonds activiste TCI. |
||
|