La
société Alkimia, spécialisée dans la production et la commercialisation du
tripolyphosphate de sodium (STTP), ingrédient clé utilisé dans la
fabrication des produits d’entretien et des détergents, a connu, selon son
PDG, M. Ali Ben Ali, durant le premier trimestre 2007, une forte baisse de
ses résultats d’environ 36%, passant à 0,9 million de dinars contre 1,5
million de dinars par rapport à la même période 2006.
Le PDG d’Alkimia, qui
s’adressait, mardi 17 avril 2007, à la presse dans le cadre d’une
communication financière sur la situation de la société et sur ses
perspectives de développement, n’a pas caché son inquiétude de voir ces
premiers résultats se répercuter négativement sur les résultats de 2007
lesquels seront, probablement, a-t-il dit, en deçà de ceux de 2006.
M. Ali Ben Ali a expliqué
cette baisse nette de résultats par trois facteurs majeurs : la régression
de la production de 1,375 million de tonnes, l’augmentation des prix des
matières premières, notamment de l’acide phosphorique dont le prix de la
tonne a grimpé à 386 dollars contre 320 dollars auparavant) et
l’accroissement de la demande mondiale.
«La situation, a-t-il
indiqué, est d’autant plus inquiétante qu’Alkimia s’attend, durant le mois
de mai, à une nouvelle hausse du prix (40 dollars de plus) de l’acide
phosphorique en raison d’une forte demande exprimée en Chine, en Inde, au
Brésil et en Argentine».
L’acide phosphorique que
les Européens oeuvrent à remplacer par d’autres produits est exigé, au
niveau de la région MENA, comme un composant incontournable pour garantir la
qualité des détergents.
Pour le premier
responsable d’Alkimia, la solution réside dans l’accroissement de la
production et l’accélération de la réalisation des projets de partenariat
engagés avec des partenaires saoudien et algérien.
Dans cette perspective,
une réunion groupera, au mois de mai 2007, à Bruxelles, Alkimia, le groupe
saoudien Al Zamel, des experts chinois et d’autres parties concernées.
A l’ordre du jour,
l’examen des moyens de réguler le marché, notamment dans la région d’Afrique
du Nord et du Moyen-Orient (MENA). Il s’agit d’accroître la production à
travers la fabrication de nouvelles quantités de STTP en Arabie Saoudite.
Au niveau de
l’entreprise, Alkimia dépoussière certains projets et va se pencher, durant
la période 2007-2008 sur la prospection du gisement “Sabkhet om lakhyalet” (Tataouine)
pour la production du sulfate de sodium, produit de substitution utilisé
également dans la fabrication de détergents.
Au delà de ces éclairages
sur la situation de l’entreprise, il faut dire qu’Alkimia, en s’engageant
sur plusieurs fronts, a été surprise par l’accroissement de la demande
internationale et surtout par l’utilisation intensive de l’acide
phosphoriques (additifs) dans de nouveaux créneaux (biocarburants) et à des
fins d’alimentation animale et humaine.
Pour mémoire, Alkimia est
engagé dans un projet de partenariat avec le groupe saoudien
d’investissement «Al Zamel Group». En vertu de l’accord, conclu, une usine
de STTP, d’une capacité de 50 mille tonnes, sera construite en Arabie
Saoudite.
Alkimia est engagée
également avec l’usine de STTP algérienne Kimial dont elle détient 55% du
capital. Alkimia va investir 12 millions de dollars destinés en partie à
mettre à niveau Kimial et à renouveler son équipement obsolète.
Elle propose, aujourd’hui
par le biais du net, à des PME européennes ou américaines du secteur de la
chimie fine toute sorte de partenariat dans le cadre d’une extension ou
d’une délocalisation visant à couvrir notamment les besoins du marché du
Bassin méditerranéen…