[19/04/2007 19:32:35] MARSEILLE (AFP) Nicolas Sarkozy, candidat UMP à l’élection présidentielle, a affirmé que s’il était élu, il ferait voter une loi, “dès l’été 2007” pour faire interdire “la pratique détestable” des golden parachutes. “Si je suis élu président de la République, je ferai voter dès l’été 2007 une loi qui interdira la pratique détestable des golden parachutes parce que c’est contraire aux valeurs qui sont les miennes”, a affirmé M. Sarkozy à Marseille. Le candidat UMP s’exprimait devant plusieurs milliers de personnes, lors de sa dernière réunion publique. M. Sarkozy faisait allusion au départ de l’ex-coprésident exécutif d’EADS Noël Forgeard, évincé en juillet 2006, qui a quitté le groupe avec les indemnités prévues dans son contrat de travail, plus de 8 millions d’euros au total, et ce contre l’avis des membres du conseil d’administration. “Mes valeurs sont claires, elles sont celles de la droite républicaine et du centre”, a déclaré M. Sarkozy. “Mais je n’accepte pas que dans une entreprise on explique aux salariés qu’il faut supprimer 10.000 emplois parce qu’on a besoin d’argent pour développer de nouveaux avions et que dans la même entreprise le patron parte avec un chèque de huit millions”. “J’en ai assez que nos idées soient travesties par le comportement de quelques uns, j’en ai assez que certains pensent que l’on doit être récompensé, y compris quand on a échoué”, a-t-il lancé.
Jeudi, le ministre de l’Economie Thierry Breton s’est défendu jeudi de toute intervention dans la négociation du montant des indemnités de départ de Noël Forgeard, alors que les candidats à la présidentielle se sont saisis de la polémique. “Je n’ai parlé de la question du montant d’une quelconque indemnité de Noël Forgeard avec aucun des administrateurs d’EADS, ne fut-ce qu’une seule seconde, et je mets au défi n’importe lequel des administrateurs de vous dire le contraire”, a lancé M. Breton sur France info. L’hebdomadaire Challenges paru jeudi affirme que le ministre de l’Economie est intervenu pour que l’ex-coprésident exécutif d’EADS Noël Forgeard, évincé en juillet 2006, puisse quitter le groupe avec les indemnités prévues dans son contrat de travail, plus de 8 millions d’euros, et ce contre l’avis des membres du conseil d’administration. Selon le magazine, M. Breton a fait appel à Maurice Lévy, président du directoire de Publicis, pour servir de médiateur entre M. Forgeard et les actionnaires privés d’EADS Arnaud Lagardère et Manfred Bischoff, représentant de DaimlerChrysler au conseil d’administration du groupe. C’est “tout simplement scandaleux”, a réagi M. Breton. Dès mercredi, Bercy avait affirmé que les “allégations” de Challenges étaient “totalement infondées et grossièrement erronées”. De son côté, Maurice Lévy a confirmé, dans Le Monde daté de vendredi, être intervenu pour assurer à M. Forgeard “une sortie élégante”. Mais il affirme que “Thierry Breton n’est pas intervenu sur les questions d’indemnités” de l’ancien coprésident. François Bayrou (UDF) a estimé que le ministre de l’Economie devrait “sans aucun doute” démissionner si son intervention était avérée, rejoignant la position exprimée la veille par le premier secrétaire du PS François Hollande. “Je ne connais pas cette affaire”, a déclaré Nicolas Sarkozy (UMP), ancien collègue de M. Breton au gouvernement. Quant à la candidate socialiste Ségolène Royal, elle a estimé “inimaginable que le gouvernement n’ait pas été au courant” du montant de ces indemnités. |
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