[20/04/2007 09:26:46] PARIS (AFP) La consommation des ménages français en produits manufacturés a repris de la vigueur en mars (+0,7%) après un repli en février, et s’accélère sur l’ensemble du premier trimestre, tirée notamment par les dépenses en biens d’équipements du logement, a indiqué vendredi l’Insee. Le mois précédent, la consommation des ménages en produits manufacturés (qui représente environ un quart de la consommation totale des ménages mais représente un bon indicateur de la tendance) avait reculé de 0,5% (révisé en baisse de 0,1 point, en données corrigées des variations saisonnières). Mais sur l’ensemble du premier trimestre, ces dépenses s’accélèrent (+2,1% contre +1% lors de la précédente estimation), souligne l’Institut national de la statistique. “Après la flambée observée en 2006 et au début 2007, il était possible de s’attendre à une baisse marquée en mars, qui aurait confirmé le repli de février. Mais rien n’y fait”, commente Marc Touati, économiste de l’Association pour la connaissance et le dynamisme économique (ACDE). Dans le champ “commerce”, la consommation progresse de 1%, après une baisse de 0,8% en février. Les dépenses de consommation en biens durables (transport et équipement du logement) se sont redressées (+1,5% contre -0,8%) après leur repli du mois précédent, tirées par les dépenses d’équipement du logement (+2,5% après -1,7%). En revanche, les achats d’automobiles marquent le pas (-0,4% contre 0,7% en février). “Rien de nouveau sous le soleil”, commence Nicolas Bouzou, du cabinet d’études Astarès, “l’automobile est restée en berne. Et comme d’habitude, ce sont les dépenses de biens d’équipement du logement qui ont tiré les dépenses en raison de baisses de prix toujours très significatives dans l’électronique grand public et l’électroménager”. Pour Alexander Law, la vigueur des achats d’équipements du logement n’a “rien d’étonnant, car c’est en premier lieu sur ce segment que les prix baissent le plus rapidement”, notamment grâce à la vigueur de l’euro, qui diminue mathématiquement le prix des biens importés. “On sait en particulier que le pouvoir d’achat a très sensiblement accéléré en 2006”, grâce à une inflation faible, au repli des cours pétroliers et à la baisse du chômage, poursuit-il, tout en mettant en garde contre un possible repli des dépenses de biens d’équipements du logement dans les prochains mois. “Les derniers chiffres concernant les mises en chantier de logement ont été très mauvais”, et il est “difficile de penser que cela n’aura pas d’impact négatif sur la consommation” conclut-il. Sur l’ensemble du premier trimestre, les dépenses de consommation en biens durables restent bien orientées (+3,6% contre 3,7% précédemment). Les dépenses en textile-cuir restent orientées à la baisse (-2,3% contre -0,7% en février) mais rebondissent nettement sur l’ensemble du premier trimestre ((+2,5% contre -2%). Le repli de mars est pour Marc Touati à attribuer au “contrecoup des soldes”, déjà ressenti en février. Les dépenses de consommation en autres produits manufacturés rebondissent quant à elles nettement (+1,3%) après un repli de 0,1% en février. “La France n’a pas de problème de demande”, conclut Alexander Law. Grâce au dynamisme de la consommation, “et même si ses effets bénéfiques seront en partie rognés par une hausse des importations, la croissance du PIB du premier trimestre devrait aisément atteindre les 0,6%”, renchérit Marc Touati. |
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