La
nouvelle offre de Tunisiana relative aux nouveaux forfaits de Tunisiana
Imagine (produit Internet mobile) va peut-être inciter l’Académie française,
le Larousse et le Robert en particulier, à réviser leur français ! Dans
cette offre, on nous dit que l’on pourra désormais naviguer «jusqu’à
l’illimité». Et puis, on nous dit, quand on suit l’astérisque, que cet
illimité est plafonné à 300 mégas !
La nouvelle campagne et
son contenu nous inspirent au moins trois remarques : Comment peut-on naviguer
«jusqu’à» l’illimité puisque par définition l’illimité n’a pas de limite et le
terme «jusqu’à» ne peut en aucun trouver de place dans la phrase. Comment
peut-on plafonner à 300 mégas tout en continuant à parler d’illimité dans la
même phrase ? Pourquoi, dans les gros caractères de l’insertion publicitaire,
n’a-t-on pas mis cet astérisque signifiant que cet illimité n’en est pas un
réellement ?
Interrogé sur la
question, un responsable de Tunisiana nous dit que la pratique est courante chez
plusieurs opérateurs étrangers de renom et que le terme «illimité» chez ces
opérateurs GSM signifie, en fait, une utilisation nettement supérieure à la
moyenne ordinaire qu’on ne peut, en pratique, atteindre à moins qu’on ne navigue
nuit et jour !
Si les opérateurs
internationaux utilisent cette définition, on suggère dès lors à l’Académie
française et aux autres Larousse et Robert de mettre à jour leur vocabulaire
pour qu’il colle à cette utilisation courante du terme illimité -en termes
d’Internet mobile- qui devient du coup limité !
Mais il n’en demeure pas
moins que si ces 300 mégas sont très difficilement téléchargeables
mensuellement, pourquoi donc l’opérateur n’a pas laissé tout simplement le terme
illimité sans nous restreindre par un plafond quelconque ?
Après tout, puisqu’on ne
peut atteindre les 300 mégas de téléchargement par mois, il n’y a plus de raison
de mettre cette indication!