[20/04/2007 16:55:42] PARIS (AFP) Les Bourses européennes ont touché vendredi de nouveaux sommets, toujours portées par les perspectives de croissance en zone euro, de bons résultats des entreprises américaines et une nouvelle fièvre de rumeurs de fusions et acquisitions. L’indice paneuropéen Eurostoxx 50, représentatif de la tendance générale sur le Vieux Continent, a gagné 1,77%, établissant un nouveau record de clôture depuis février 2001 à 4.416,79 points. Les indices vedettes des Bourses de Madrid, Zurich et Bruxelles ont tous trois clôturé au plus haut niveau depuis leur création, en hausse respectivement de 1,75%, 1,54% et 1,77%. A Paris, le CAC 40 a gagné 1,88% et a clôturé au dessus des 5.900 points, au sommet depuis janvier 2001, tandis que le Dax de Francfort et le Footsie de Londres gagnaient respectivement 1,38% et 0,72%, finissant non loin de leurs plus hauts niveaux depuis 2000 atteints au début de la semaine. Alors que les Bourses mondiales avaient été frappées par un mouvement de correction brutale fin février-début mars, l’inquiétude a laissé la place à l’optimisme chez les investisseurs, aidant les grands indices à reprendre leur ascension. “Les craintes qui s’étaient faites jour au mois de février étaient centrées sur les Etats-Unis, et pour l’instant il n’y a pas eu de signes de changement de la situation économique américaine, qui reste marquée par une récession immobilière sans dégâts importants pour l’instant sur le reste de l’économie”, a expliqué à l’AFP François-Xavier Chauchat, économiste chez Crédit Agricole Cheuvreux. A Wall Street, les marchés se sont d’ailleurs également repris depuis la baisse d’il y a deux mois, l’indice vedette Dow Jones ayant dépassé vendredi la barre symbolique des 12.900 points pour la première fois de son histoire, sur fond de résultats d’entreprises meilleurs que prévu dans plusieurs secteurs. “Le deuxième point qui soutient énormément les marchés européens, c’est le processus de révision à la hausse des prévisions de croissance économique pour la zone euro”, qui pourrait selon le FMI dépasser cette année celle des Etats-Unis, a ajouté M. Chauchat. Sans oublier bien sûr “les fusions-acquisitions, qui tirent les marchés depuis longtemps”. La multiplication des rapprochements entre entreprises a encore été illustrée vendredi, avec une bataille de surenchères entre fonds d’investissements pour le rachat de la chaîne britannique de pharmacies Boots, et une rumeur de mariage entre les banques française Société Générale et italienne UniCredit qui a fait grimper dans un bel ensemble les valeurs du secteur bancaire européen. Les fusions-acquisitions, qui s’accompagnent en général du versement de primes substantielles aux actionnaires des sociétés rachetées, tendent à faire monter non seulement les actions de ces dernières mais aussi celles d’autres valeurs susceptibles d’être approchées, ce qui contribue à faire monter les indices boursiers. |
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