Lundi
16 avril 2007, le ministre du Tourisme, M. Tijani Haddad, était en visite au
Cap Bon où il a participé à une conférence régionale consacrée à
l’approfondissement de la réflexion sur les moyens à même de hisser la
qualité de toutes les composantes de l’environnement touristique, afin de
consolider la compétitivité du secteur.
Dans son intervention, le
ministre a souligné que ‘’ la mise à niveau de l’environnement touristique
et notamment dans la région du Cap Bon… nécessite la mise en place d’une
culture touristique basée sur une vision à long terme qui dépasse l’idée de
profit immédiat pour une réflexion profonde sur l’intérêt du secteur et
notamment les moyens de consolider son rendement à long terme’’.
Pour lui, le climat de
concurrence vive qui sévit exige de la part de tous les intervenants du
secteur -notamment les citoyens, structures municipales et administratives-
d’oeuvrer à consolider le capital confiance de la Tunisie et à préserver le
climat de sécurité et de stabilité qui prévaut en Tunisie, un facteur de
réussite du tourisme tunisien.
En outre, ‘’le contrôle régulier des différents prestataires de services
touristiques et la participation des professionnels dans la formation… mais
également la publication de nouvelles normes de classification des hôtels,
constituent des pas importants qui visent à mettre à niveau l’environnement
touristique tunisien et à relever le défi de la qualité’’, a-t-il dit.
Pour leur part, les participants ont mis l’accent sur la nécessité de
consolider la formation professionnelle de tous les intervenants, et ce eu
égard à l’impact de l’environnement humain à l’intérieur et à l’extérieur
des hôtels.
Ils ont aussi appelé à l’impératif de faire face aux intrus dans les
professions liées au secteur, tels que l’animation, et la vente de produits
de l’artisanat et de prendre toutes les mesures en vue de mettre en place un
climat sain pour le touriste et lui permettre ainsi de passer ses vacances
dans les meilleures conditions.
Au vu de tout ceci, un commentaire s’impose. Il est impératif de demander
aux professionnels du secteur d’abandonner l’idée de gain immédiat au profit
d’une réflexion profonde sur l’intérêt du secteur touristique. Mais, tout le
monde sait qu’ils sont –pour la plupart d’entre eux en tout cas- endettés
jusqu’au cou. De ce fait, leur seule survie est de se lancer à la poursuite
des grains faciles –petits certes- mais immédiats.
Nous pensons donc nécessaire de demander les banques et autres institutions
de financement du secteur d’observer un moratoire sur les dettes contractées
par les hôteliers à leur égard. Autrement dit, un dialogue franc et direct
entre les différentes parties concernées.