Après
la première opération de lancement en avril 2006 et l’offre gratuite de
Tunisiana, on n’en a plus beaucoup parlé. C’est devenu presque un produit
confidentiel, en tout cas réservé à des utilisations spécifiques, plus
souvent professionnelles et probablement plus souvent par des technophiles.
Ainsi et après la vague des 40.000 activations du service pour consommer les
35 mégas gratuits offerts par l’opérateur privé, qu’en reste-il ?
Sur le plan technique et sur une année d’utilisation, le réseau GPRS de
Tunisiana a assuré les communications dans des bonnes conditions ; aussi
bien au niveau de la disponibilité du réseau que côté débit des connexions,
…dans des cas d’utilisations logiques bien sûr.
Ce type de connexion est censé, en effet, servir aux accès à des pages de tailles
réduites (10 à 20 kilo octets) ; il n’est pas vraiment indiqué pour la
navigation dans des sites nécessitent des accès de type haut débit fixe. Ce
n’est bien sûr pas interdit ; mais ça devrait être exceptionnel.
Pour quelles utilisations ?
Le plus souvent, c’est pour
consulter les dernières publications sur wmc, à partir de pages spécifiques
de type texte ne dépassant pas les 8 Kilos octets, ou pour effectuer des
recherches sur Google, en l’absence de possibilités d’accès à partir d’une
connexion fixe, ou encore pour consulter les dernières informations publiées
sur des sites tels que Yahoo ou Google actualités (versions mobiles); et
exceptionnellement pour accéder aux pages standards des sites web, en
prenant quand même la peine de bloquer le téléchargement des images.
Sur le plan professionnel, je
l’utilise pour accéder à certaines des bases de données en ligne de notre
entreprise ; mais, également, pour insérer des données textes dans ces mêmes
bases de données ou exceptionnellement pour envoyer et recevoir des
courriers en exploitant un accès web mail (l’annonce du service Push mail de
Tunisiana va nous éviter dorénavant cette gymnastique).
Mais, il est vrai aussi que l’absence de
contenus web adaptés aux spécificités des connexions de type GPRS et aux
limites de l’affichage des téléphones mobiles, a été un frein important dans
le développement de l’utilisation du réseau Internet Mobile.
Les Coûts
Les tarifs qui ont été pratiqués
jusqu’à récemment ont constitué, à notre avis, le deuxième handicap au
développement de l’utilisation du web mobile. Il y avait toujours ce souci
du dépassement de ces 2,5 mégas mensuels pour un forfait de 10 dinars et le
risque de se retrouver avec une facture au vinaigre. Sans compter ce
problème de palier de 64K°, surtout qu’on ne maîtrise pas forcément ce
fouillis de paramètres (de mon téléphone portable), qu’il faut surveiller pour éviter
une déconnexion après chaque utilisation.
A chaque fois que s’affiche ce
message «tentative de connexion», je me dis que j’ai peut-être, lors de ma
dernière utilisation, été facturé pour un palier de 64 K° pour le
téléchargement d’une page de seulement 7 K°.
Heureusement que Tunisiana vient de réduire d’une
manière importante ses tarifs d’accès à l’Internet mobile (avril 2007), et vient
d’annoncer la suppression de l’obligation du forfait pour les abonnés post-payés. L’idéal, maintenant, est qu’elle abandonne, également, la facturation
par palier (64 K°) (1)
et qu’elle autorise la souscription aux forfaits pour des
périodes limitées (un mois, par exemple) ; une solution utile pour ceux et
celles qui pourront avoir besoin d’un accès Internet mobile plus important, à l’occasion d’un déplacement.
(1): Tunisiana
vient de nous avertir que le palier de tarification de 64 Ko a été supprimé,
et remplacé par un palier de 16 Ko seulement pour les formules forfaits post
payés. A l’épuisement de l’un des forfaits choisis (pour les post payés),
la tarification devient au fil de l’eau (au Kilo Octet consommé), à
raison d’un tarif standard de 4 millimes le Ko pour les prépayés et les post
payés.
Auparavant ce tarif au Ko était de 5 millimes pour les prépayés et de 4
millimes pour les post payés.