Le patron de Siemens Klaus Kleinfeld semble de plus en plus menacé

 
 
SGE.SCR87.240407184522.photo00.quicklook.default-159x245.jpg
Le PDG de Siemens Klaus Kleinfeld, le 16 avril 2007 à Hanovre (Photo : David Hecker)

[24/04/2007 18:45:40] FRANCFORT (AFP) Le patron de Siemens, Klaus Kleinfeld, apparaissait de plus en plus menacé mardi alors que le groupe industriel allemand voudrait, selon plusieurs sources, faire table rase du passé pour en finir avec les affaires de corruption où il se débat depuis des mois.

Au sein du conseil de surveillance, des voix toujours plus nombreuses se font entendre pour refuser un prolongement du contrat de M. Kleinfeld, qui court jusqu’à fin septembre, selon des sources proches du dossier.

Selon le quotidien économique Handelsblatt, sur son site internet, le conseil de surveillance pourrait ne pas renouveler mercredi, lors de sa prochaine réunion, le contrat de M. Kleinfeld, alors que jusqu’ici une prolongation semblait acquise. Le journal cite des sources proches du dossier.

Selon le Financial Times Deutschland, “d’importants membres du conseil de surveillance estiment qu’un changement serait la meilleure chose à faire pour un renouveau chez Siemens”, rapporte au quotidien un participant au dossier, dont l’identité n’est pas précisée.

Siemens a décliné tout commentaire mais un porte-parole a déclaré: “La question du renouvellement du contrat de M. Kleinfeld sera, comme prévu de longue date, à l’ordre du jour de la réunion mercredi du conseil de surveillance.”

Le patron de la banque allemande Deutsche Bank et vice-président du conseil de surveillance de Siemens, Josef Ackermann, serait le plus grand partisan d’un débarquement de M. Kleinfeld, et lui chercherait un successeur.

M. Ackermann avait lui-même été récemment inquiété par la justice pour son comportement dans le scandale financier Mannesmann.

Parmi les candidats potentiels à la succession de M. Kleinfeld se trouve le patron du conglomérat industriel Linde, Wolfgang Reitzle, rapporte le FTD.

Mais le groupe a calmé le jeu: “Partez du principe que M. Reitzle va rester à Linde. Nous sommes en pleine restructuration du groupe et M. Reitzle veut continuer à mener pleinement le processus”, a indiqué un porte-parole de Linde.

“Comme alternative”, le quotidien allemand Sueddeutsche Zeitung à paraître mercredi nomme Wolfgang Bernhard, l’ancien patron de la marque Volkswagen et maître d’oeuvre de la restructuration en cours chez le groupe automobile allemand. Le journal s’appuie sur des sources proches du conseil de surveillance de Siemens.

Pour M. Ackermann, le remplacement de M. Kleinfeld serait la seule solution pour Siemens de recommencer sur des bases saines, alors que les scandales de pots-de-vin n’ont cessé de s’étendre ces derniers mois au sein du groupe jusqu’à atteindre la direction, forçant à la démission le président du conseil de surveillance, Heinrich von Pierer.

Ni M. Kleinfeld ni M. von Pierer n’ont jusqu’ici été mouillés personnellement dans les affaires de caisses noires, d’un montant estimé à 400 millions d’euros, qui ont servi à décrocher de gros contrats de télécommunications à l’étranger.

 24/04/2007 18:45:40 – © 2007 AFP