[25/04/2007 07:02:16] PARIS (AFP) Le PDG du groupe espagnol Sacyr, Luis Del Rivero, affirme que son projet de rachat du français Eiffage ne s’inscrit pas “dans une démarche de démantèlement” et que son groupe n’a “jamais procédé à des licenciements”, dans un entretien aux Echos mercredi. Il s’exprime le jour où les syndicats du groupe français ont appelé à une journée d’action, avec manifestation à Paris, contre ce rachat. “Il n’y a aucune opposition entre Sacyr et Eiffage”, assure aussi M. Del Rivero. “Comment cela serait-il possible puisque Sacyr est le premier actionnaire d’Eiffage ?” Sacyr Vallehermoso, qui détient déjà 33,32% d’Eiffage, a lancé jeudi dernier une Offre publique d’échange (OPE) sur Eiffage valorisant son offre à environ 6,5 milliards d’euros. Le groupe français l’a rejetée lundi et déposé plainte mardi contre Sacyr et les groupes espagnols présents à son capital afin de dénoncer leur “action de concert”. M. Del Rivero estime que cette action en justice relève “uniquement de la défense d’un fauteuil” et accuse le président d’Eiffage Jean-François Roverato d’agir “depuis un an (….) uniquement pour défendre son poste”. Par ailleurs, il considère que son groupe ne devrait pas trop souffrir de la chute des actions immobilières à la Bourse espagnole car Sacyr “n’est plus un groupe seulement immobilier”. “Les personnes qui parlent de Sacyr comme d’un groupe immobilier aux abois ne sont pas très sérieuses”, dit-il. “Il est faux de parler de Sacyr uniquement comme d’un groupe immobilier”, ajoute-t-il, rappelant qu’il est également présent dans la construction ou la distribution de l’eau. “De plus, je ne crois pas qu’il y ait de bulle immobilière en Espagne”, déclare M. Del Rivero, soulignant que la demande “reste forte”. L’action de Sacyr Vallehermoso a clôturé hier en baisse de 8,15% à 40,80 euros à la Bourse de Madrid, où les valeurs immobilières ont également fortement chuté, faisant craindre aux opérateurs l’arrivée d’une correction d’un secteur en surchauffe depuis des années. |
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