[25/04/2007 15:32:48] PARIS (AFP) Le groupe informatique français Bull, qui poursuit sa difficile transformation vers les services, a réalisé au premier trimestre un chiffre d’affaires en légère baisse, et a confirmé ses objectifs pour 2007. Le chiffre d’affaires a diminué de 3,9% sur un an, à 247,1 millions d’euros, mais après retraitement des résultats 2006 suite à la cession de sa filiale italienne en décembre dernier, il s’affiche en hausse de 2,4%, a précisé le groupe mercredi dans un communiqué. Le PDG Didier Lamouche estime être “au milieu du gué” pour la mise en oeuvre de la mutation du groupe, qui veut porter la part des “services et solutions” à 50% des revenus d’ici quelques années. Ces activités, qui ont vu leur chiffre d’affaires progresser de 17,7%, représentent aujourd’hui “34% des revenus”. “Du fait de nos difficultés, principalement en Italie l’an dernier, on a pris un peu de retard”, “d’au moins un an”, sur l’avancement du plan “Horizon 2008”, qui prévoit une augmentation de 60% de son chiffre d’affaires, à 1,9 milliards d’euros, a indiqué M. Lamouche à l’AFP. Pour y parvenir, Bull “prévoit un certain nombre d’acquisitions” cette année, poursuit-il. Témoignage de cette volonté de changement, “plus de 20% des employés de Bull n’étaient pas dans l’entreprise il y a deux ans”, ajoute le PDG. Parallèlement, le déclin des activités de “maintenance”, un des problèmes endémiques du groupe, commence à être enrayé. Celles-ci “affichent pour la première fois une croissance de chiffre d’affaires”, de 3,8%, même si un léger recul devrait encore être observé sur l’ensemble de l’année par rapport à 2006, mais “beaucoup moins” que la baisse de 9,6% enregistrée l’an dernier. L’activité “produits” continue en revanche à baisser, de 7,9%. “Son redressement sur les prochains trimestres constitue une des priorités”, souligne le groupe, qui mise sur des offres nouvelles dans le domaine du calcul scientifique et du logiciel libre, dont Bull a été un des précurseurs. Pour 2007, la société réitère les perspectives annoncées en février. Elle vise toujours un résultat d’exploitation (Ebit) entre 20 et 24 millions d’euros, avec un “deuxième semestre meilleur que le premier”. En 2006, l’Ebit avait été divisé par près de deux à 19,7 millions d’euros. Pour atteindre ces objectifs, Bull parie sur “la poursuite du ralentissement du rythme de décroissance de la maintenance, l’amélioration de la marge des services et la croissance des ventes de serveurs ouverts” sur lesquels il a décidé de se concentrer par rapport aux systèmes informatiques propriétaires. Bull ajoute dans son communiqué que ses prises de commande ont augmenté au premier trimestre de 19%, notamment aux Etats-Unis avec la signature d’un contrat de 44 millions d’euros dans le secteur de la santé avec l’Etat de Californie, ainsi qu’en Amérique latine et en Allemagne. |
||
|