[25/04/2007 21:06:14] NEW YORK (AFP) Un peu plus de six mois après avoir franchi le seuil des 12.000 points, l’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a dépassé mercredi pour la première fois celui des 13.000 points et clôturé au-dessus de ce niveau, porté par les bénéfices des sociétés américaines. Le Dow Jones, composé des trente valeurs vedettes censées représenter l’économie américaine, a dépassé ce seuil, qu’il frôlait depuis plusieurs séances, moins de deux minutes après l’ouverture de la Bourse de New York. Accélérant sa progression en fin de séance, le Dow Jones Industrial Average a même clôturé au-dessus, prenant 1,05% à 13.089,89 points, après avoir atteint un nouveau record absolu à 13.107,45 points. Alors qu’il avait fallu près de sept ans et demi à cet indice pour passer de 11.000 à 12.000 points, le seuil des 13.000 points a été franchi un peu plus de six mois seulement après le niveau des 12.000 points, atteint le 18 octobre dernier. Wall Street bat ainsi record sur record depuis plusieurs séances, effaçant le souvenir du mini-krach de fin février, qui avait notamment été provoqué par des inquiétudes entourant le secteur des prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis. Ce sont les résultats des sociétés qui ont poussé le marché vers de nouveaux sommets, le Dow Jones ayant entamé une course en avant quasiment ininterrompue depuis le début de la saison. Les analystes relevaient cependant que la barre des prévisions avait été placée tellement bas qu’elle n’était pas difficile à battre. “Jusqu’ici les sociétés du SP 500 ont publié des résultats en hausse de 5,25% pour le premier trimestre, contre une croissance attendue de 3,3%”, a relevé Marc Pado, analyste de Cantor Fitzgerald. “Le marché craignait qu’en raison du ralentissement de l’économie américaine, les résultats et les marges des sociétés puissent être sérieusement affectés, ce qui n’a pas été le cas”, a aussi indiqué Michael Malone, analyste de Cowen & co. Les prévisions faites par les entreprises ont été par ailleurs “neutres” pour le marché, a estimé M. Pado, alors qu’elles ont dans l’ensemble réitéré leurs perspectives pour les prochains trimestres. “Elles n’ont pas fait état de mauvaises surprises mais n’ont rien prévu de particulièrement enthousiasmant non plus”, a-t-il résumé. L’analyste notait que le Dow Jones, constitué de grosses capitalisations, avait notamment bénéficié de la baisse du dollar, qui a frôlé mercredi de très près son plus bas historique face à l’euro. “Or les sociétés du Dow Jones qui sont des multinationales ont le plus profité de cette baisse du billet vert, qui a permis de doper leurs exportations à l’étranger”, a souligné M. Pado, notant que les autres indices avaient en comparaison moins progressé. “Le marché avance parce que les fondamentaux de l’économie restent solides”, a résumé Michael Malone. En début de séance, les investisseurs ont été agréablement surpris par le chiffre des commandes de biens durables, qui se sont renforcées en mars aux Etats-Unis, augmentant de 3,4%. Les indices ont ensuite été momentanément freînés, après la publication de ventes de logements neufs, qui ont, elles, progressé de 2,6% en mars par rapport à février, pour atteindre 858.000 unités en rythme annuel, un peu moins que les attentes des analystes. Le secteur immobilier reste depuis des mois le talon d’Achille de l’économie américaine mais “les investisseurs ont été rassurés de voir que le problème des prêts à risque ne s’était pas propagé au reste de l’économie”, a souligné M. Pado. Selon l’analyste, la progression du marché pourrait toutefois être freinée en mai par le ralentissement attendu de la consommation des ménages, “alors que les fêtes de Thanksgiving, Noël et Pâques sont désormais derrière nous”. “Pendant quatre mois, les consommateurs pourraient entrer en période d’hibernation, ce qui n’aidera pas le marché”, a pronostiqué M. Pado. |
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