[26/04/2007 09:15:29] PARIS (AFP) Le moral des industriels français a enregistré une nouvelle hausse en avril, l’indice qui le mesure atteignant 111 points contre 109 en mars et 108 en février, a indiqué jeudi l’Insee, un chiffre salué par les économistes qui y voient le reflet d’une économie européenne dynamique. Selon les chefs d’entreprises interrogés par l’Institut national de la statistique, la conjoncture industrielle est “favorablement orientée”. C’est même le signe, pour Alexander Law du cabinet d’études sectorielles Xerfi, que “le réveil de l’industrie française se confirme petit à petit”. Mieux, souligne Marc Touati (Association pour la connaissance et le dynamisme économiques), l’indice du climat des affaires se situe “à un plus haut depuis mars 2001, c’est-à-dire juste avant que la France ne sombre dans la croissance molle et la récession industrielle”. Pour Alexander Law, cette enquête de l’Insee est “tout à fait rassurante” car “toutes les composantes sont bien orientées”. En effet, selon le détail donné par l’Insee, le rythme de l’activité passée a continué de se renforcer dans l’industrie manufacturière, et parallèlement les stocks de produits finis se sont allégés. Les carnets de commandes globaux et étrangers demeurent “bien étoffés” et les perspectives générales de production se redressent nettement. Cette bonne orientation générale s’explique par le fait que “l’industrie française bénéficie de la résistance de la conjoncture européenne, à commencer par l’Allemagne”, explique Alexander Law. Mais Nicolas Bouzou, du cabinet Asterès, estime que cela pourrait bien ne pas durer. Pour lui, “la conjoncture industrielle française ne résisterait pas à un euro qui serait durablement supérieur à 1,35 dollar” et risque aussi d’être “affectée par le freinage de la croissance outre-Atlantique”. Cet économiste rappelle par ailleurs que “cela fait presque un an et demi que le moral des industriels se situe à un relativement bon niveau, sans que cela ne se soit traduit par une reprise franche du secteur”. Marc Touati ajoute enfin que “le climat des affaires reste encore très loin de ses niveaux de 1998-2000 qui correspondaient à une situation de croissance forte, en l’occurrence entre 115 et 122”. |
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