6,2%,
c’est la croissance réelle prévisionnelle de l’Afrique pour l’année 2007,
contre 5,5% en 2006, selon le rapport du Fonds monétaire international (FMI)
sur les perspectives de l’économie mondiale publié il y a quelques jours, et
intitulé “World Economic Outlook”. C’est tout simplement la plus forte
croissance enregistrée par le continent depuis le début des années 1970.
“Ces développements ont
éveillé les espoirs que l’Afrique était entrée dans une période de
croissance forte et durable qui commencera à mettre à mal les très hauts
taux de pauvreté qui tourmentent le continent”, écrit le rapport.
Pour les experts du FMI,
cette accélération de la croissance en 2007 sera menée par les pays
exportateurs de pétrole. Au Nigeria, par exemple, le produit national brut
non pétrolier a augmenté ces trois dernières années de 8% en moyenne.
Toutefois, le rapport
souligne que malgré ces perspectives positives, les pays africains seront ne
seront pas épargnés par « un ralentissement de la croissance mondiale plus
fort que prévu touchera la région, notamment à travers les impacts sur les
prix des produits de base”.
Par ailleurs, l’étude du
Fonds monétaire international estime qu’il y a des risques spécifiques à
certians pays. C’est le cas du Nigeria, où la violence fait rage dans le
delta du Niger qui pourrait entraîner le rétablissement de la production de
pétrole. Idem pour l’Afrique du Sud, où l’important déficit du compte
courant et l’inflation sont de nature à provoquer un ralentissement plus
fort. De ce fait, le ralentissement dans ces deux pays, compte tenu de leur
poids économique, pourrait avoir des conséquences négatives sur les autres
pays.
En conclusion, le rapport
dégage un optimisme mesuré en soulignant que, “malgré les performances en
termes de croissance, seuls quelques pays africains atteindront les
objectifs fixés par les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)
de réduction de moitié de la pauvreté d’ici 2015”.