Tunisie-Cameroun : L’affaire d’une grosse facture impayée serait en voie de règlement

drapeau2704.jpgUn
dossier d’impayé, opposant un homme d’affaire camerounais à une entreprise
tunisienne, a trouvé un début de solution lors de la récente visite en
Tunisie de M. Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du commerce
camerounais.

La récente visite en Tunisie de M. Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du
commerce camerounais, a été utile et fructueuse à plus d’un titre. Elle a
d’abord confirmé l’intérêt des deux pays pour une intensification de leurs
échanges commerciaux et un développement de leurs relations économiques
d’une façon générale, notamment en matière d’investissement. Cet intérêt
avait d’abord été exprimé, notamment, lors de la journée de partenariat
organisée le 6 avril 2007, par M.Mondher Zenaidi, ministre du Commerce et de
l’Artisanat, et son homologue camerounais, ainsi que par les hommes
d’affaires des deux pays. Mais il a également été confirmé par la création
d’un conseil d’affaires Tuniso-Camerounais, chargé d’organiser l’échange
d’information et de visites de délégations d’hommes d’affaires et d’experts
des deux pays.

Mais le séjour du
ministre du commerce camerounais en Tunisie a également été bénéfique parce
qu’il a permis aux deux parties de mettre sur la table un dossier litigieux
opposant un opérateur camerounais à une entreprise tunisienne, et d’y
apporter une solution amiable, évitant un recours à la justice.

L’affaire en question a
pour protagoniste la Société de Commerce International de Tunisie (SCIT) et
la Compagnie Tunisienne pour l’Assurance du Commerce Extérieur (COTUNACE),
et un homme d’affaires camerounais du nom de Fulbert Ndoé.

Très influent et
introduit dans les milieux politiques, cet homme d’affaires a visité la
Tunisie à plusieurs reprises au cours des dernières années –pour la dernière
fois à l’occasion du Salon International des Services, en juin 2006- dans le
but de tirer profit de l’expérience tunisienne en vue de réaliser un
important projet immobilier au Cameroun.

Les efforts de ce patron
de la Compagnie financière France-Cameroun (COFFRAC), Fulbert Ndoé,
également représentant local de la Société islamique d’assurance des
investissements et des crédits à l’exportation, filiale de la Banque
islamique de développement (Bid), ont débouché en avril 2005 sur
l’organisation à Yaoundé de la première foire tuniso-camerounaise du
logement, placée sous le haut patronage du ministre d’Etat camerounais,
ministre du Développement urbain et de l’Habitat, Lekene Donfack. Cette
manifestation qui avait duré près de trois semaines, avait permis aux
visiteurs d’apprécier le savoir-faire des Tunisiens dans le secteur des
matériaux de construction et de la construction d’une façon générale, et
dont M.Ndoé a voulu profiter pour construire 10 000 logements sociaux.

C’est également en
Tunisie que l’homme d’affaires camerounais a acheté les matériaux de
construction nécessaires à la réalisation de ce projet. C’est la SCIT qui
s’est chargé de les lui fournir pour un montant total de 1 million d’Euros.
Mais à ce jour, l’entreprise tunisienne, spécialiste de l’exportation en
Afrique sub-saharienne, n’a pas reçu le moindre centime. D’où la mise du
dossier à l’ordre du jour de la récente visite en Tunisie de M. Luc Magloire
Mbarga Atangana. Et ce dernier a d’ailleurs promis de régler très
rapidement. Une promesse sur la base de laquelle la SCIT et la COTUNACE ont
accepté de suspendre la procédure judiciaire qu’elles avaient engagée contre
M.Fulbert Ndoé.