Dassault mise sur le nouvel avion d’affaires Falcon 7X pour assurer l’avenir

 
 
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Le PDG de Dassault Aviation Charles Edelstenne (d) et Serge Dassault, président d’honneur du groupe, le 27 avril 2007 à Mérignac (Photo : Jean-Pierre Muller)

[27/04/2007 12:50:44] MERIGNAC (AFP) Le constructeur Dassault Aviation, devenu ces dernières années plus civil que militaire, a mis l’accent vendredi sur ses espoirs dans le nouveau tri-réacteur d’affaires Falcon 7X, lors de la certification par les autorités aéronautiques à Mérignac, dans le sud-ouest de la France.

“Le Falcon 7X a reçu 165 commandes de 33 pays, c’est un record avant la mise en service”, a déclaré le président de Dassault Aviation Charles Edelstenne avant de recevoir le certificat européen et américain, feu vert indispensable à toute livraison, dans le hall d’assemblage final du nouveau vaisseau amiral.

De leur côté, les autres dirigeants du groupe et les représentants des autorités européennes et américaines (EASA et FAA), énuméraient les innovations technologiques du nouveau né: premier avion d’affaires à commandes de vol électriques, premier avion certifié conjointement par l’EASA et la FAA après l’Airbus A380, premier avion développé par ordinateur de A à Z sur un plateau virtuel, premier dossier de certification zéro papier.

“C’est l’assurance de l’avenir de la société, c’est un avion exceptionnel et qui plaît, nous avons tapé dans le mille”, a résumé Serge Dassault, principal actionnaire du groupe, qui veille encore de près sur une société où il n’a plus de fonction opérationnelle depuis 2000.

Toujours en attente de ventes à l’exportation pour son avion de combat Rafale, Dassault Aviation est porté par le succès de ses avions d’affaires, qui ont représenté 62% du chiffre d’affaires en 2006, avec un record de 158 commandes pour l’ensemble de la gamme Falcon.

Charles Edelstenne n’a pourtant pas manqué de rappeler l’unité du groupe en soulignant que “les commandes de vol électrique du 7X, qui lui donnent une stabilité exceptionnelle, sont le fruit de trente ans d’expérience dans les avions de combat”.

“Avec l’arrivée du 7X sur le créneau des très long courriers, nous pensons conforter notre place de leader mondial du haut de gamme avec 40% du marché face à (l’américain, ndlr) Gulfstream et au (canadien, ndlr) Bombardier”, a déclaré le patron de la filiale de commercialisation Dassault Falcon, et directeur général des avions civils de Dassault, Jean Rosanvallon, lors d’une conférence de presse.

“L’objectif du groupe est de vendre 4 à 500 Falcon 7X sur les 20 prochaines années, alors que le seuil de rentabilité est évalué à 300 appareils”, a-t-il ajouté.

Le premier exemplaire sera livré en mai 2007 à un client européen et Serge Dassault recevra le sien en juin au salon du Bourget (18-24 juin), six ans juste après le lancement du programme.

Le groupe compte sortir ensuite trois appareils par mois de la chaîne d’assemblage final.

Fruit d’une coopération internationale avant et après l’assemblage, les 7X comme les autres Falcon reçoivent leur aménagement commercial et leur peinture dans l’usine de Little Rock (Arkansas). Sept appareils se trouvent déjà dans cette usine dont les effectifs devraient prochainement passer de 1.800 à 2.000 salariés.

Le nouvel avion, vendu environ 40 millions de dollars, a un rayon d’action de près de 6.000 milles nautiques, environ 11.000 km, contre 8.300 km pour son prédécesseur le Falcon 900EX. Il pourra assurer des Rome-Los Angeles, Paris-Singapour ou New York-Ryiad dans une configuration standard à 12 passagers.

Sa voilure entièrement nouvelle contribue aussi à sa vitesse proche de celle du son et à une consommation inférieure de 20% à celle des concurrents.

 27/04/2007 12:50:44 – © 2007 AFP