[28/04/2007 06:00:53] WASHINGTON (AFP) Le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, englué dans une affaire de népotisme, doit être entendu lundi par plusieurs membres de son conseil d’administration, a indiqué vendredi à l’AFP son avocat Robert Bennett. “M. Wolfowitz participera à cette réunion”, qui rassemblera le comité ad hoc du conseil d’administration chargé d’examiner les accusation portées contre le président, a déclaré M. Bennett, précisant que la rencontre doit avoir lieu à 11H30 locales (15H30 GMT). “Nous voulons leur faire une présentation pour prouver que ces accusations de conflit d’intérêts sont complètement fausses”, a ajouté l’avocat américain, qui prévoit d’accompagner son client. M. Bennett s’est notamment illustré en défendant l’ancien président Bill Clinton lorsqu’il avait été accusé par Paula Jones de harcèlement sexuel dans les années 1990. M. Wolfowitz est accusé d’avoir ordonné l’octroi d’augmentation de salaires très importantes à sa compagne Shaha Riza, également salariée de l’institution. M. Bennett a affirmé que M. Wolfowitz avait “voulu se récuser”, lors de son arrivée à la tête de la Banque mondiale en juin 2005, attirant l’attention du conseil sur la relation qu’il entretenait avec Madame Riza. “Mais ils ne lui ont pas permis de le faire”, a-t-il affirmé : “il lui ont demandé d’obtenir ce résultat”, à savoir la mise à disposition de Madame Riza auprès d’une autre administration en dehors de la Banque mondiale. Au terme d’un arrangement financier auquel M. Wolfowitz a présidé, l’intéressée a été mutée au Département d’Etat, indiquent des documents rendus publics mi-avril par le conseil d’administration de la BM. L’avocat a précisé que Mme Riza sera également présente lors de cette réunion lundi. “Ils ont des différends politiques avec lui, et il y a des questions de pouvoir internationales en jeu,” a poursuivi l’avocat. “Ils ont ressuscité un conflit d’intérêts sans fondement”, au lieu de régler ces questions “de façon directe”, a-t-il ajouté. Interrogé sur l’identité des individus auxquels il faisait référence en employant le mot “ils”, M. Bennett a répondu : “les gens à la Banque qui l’ont calomnié”. “Ils ont créé ce scénario, ce scandale et ils l’ont calomnié”, a-t-il ajouté. “J’espère que le conseil d’administration rejettera” ces accusations, a-t-il dit. “Cette affaire est dénuée de fondement”, a-t-il conclu. |
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