Commerce électronique : pourquoi nous sommes en retard

Par : Autres
 

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commerce électronique reste peu développé en Tunisie, pour ne pas dire
marginal et insignifiant car en 2006, sur un ensemble de 4.566 sites web en
ligne, seule 250 offrent la possibilité d’acheter en ligne.

Les transactions électroniques internes ont totalisé 14.190 MD, soit un volume
insignifiant, même s’il a été multiplié par 7 par rapport à 2005, où l’on était
à 0,748 MD.

Cette évolution est due aux inscriptions universitaires à distance, qui ont été
obligatoires pour les 400.000 étudiants dès la rentrée 2006-2007.

La situation marginale du commerce électronique a plusieurs causes, dont la
faible bancarisation des jeunes, surtout élèves et étudiants -les cartes
bancaires pour jeunes à partir de 13 ans, n’ont été lancées en Tunisie que
récemment, et la plupart des cartes sont des cartes de retrait plutôt que de
paiement-, le nombre très réduit de cartes bancaires internationales permettant
d’acheter en devises (la nouvelle carte de voyage, permettant de disposer à
l’étranger de l’allocation touristique, soit l’équivalent de 4.000 DT, permet
d’acheter sur le marché international via le web), le nombre très réduit de
sites marchands en Tunisie et l’absence de promotion de ces sites, et des
avantages qu’ils offrent. Car, l’achat sur Internet n’est intéressant que s’il
offre un avantage au niveau du prix, concerne un produit/service rareté, ou
offre un l’avantage de la proximité.

On peut prendre comme exemple le match Tunisie/Maroc qualificatif pour la Coupe
du monde 2006 où la demande avait dépassé l’offre, ce qui avait fait exploser
les ventes par Internet.

La Tunisie cherche à parachever le cadre juridique pour favoriser ce genre de
commerce.

En outre, le projet de création d’un réseau de services à valeur ajoutée
Tunicommerce, pour relier tous les industriels adhérents au système de code à
barres aux grandes surfaces, va permettra de maîtriser les circuits de
distribution.

Par ailleurs, l’Ecole supérieure de commerce électronique va mettre en ligne un
portail de commerce électronique, comportant un guide du promoteur d’un projet
de commerce électronique et un guide législatif.

Un programme de dynamisation des transactions commerciales dans les entreprises
publiques a concerné 40 entreprises, parmi elle, l’ATTT (Agence Technique de
Transport Terrestre) qui a mis en place un portail permettant de s’inscrire pour
les examens de permis de conduire.

De même, le CEPEX a créé en son sein une unité chargée du commerce électronique.

Toutefois, ce qui est curieux en Tunisie, c’est que le commerce électronique
demeure en retard dans le secteur touristique et celui de l’artisanat, car peu
d’hôtels disposent d’un site web, à l’exception des grandes enseignes. De plus,
les portails existants ne sont pas toujours pratiques, attractifs et bien
fournis en produits.

16% des réservations hôtelières, effectuées en Europe sur la Tunisie, l’ont été
par le biais d’Internet, ce qui signifie que la marge de progression reste
importante et le potentiel réel.

Dans les moteurs de recherche, en lançant des mots clés comme ‘’Tunisie’’,
‘’couscous’’, ‘’Carthage’’, ‘’Hannibal’, on remarque la rareté, pour ne pas dire
l’absence, des sites hébergés ou développés en Tunisie.


F.B.F