Le FMI recommande à la Libye de se prémunir contre un dérapage inflationniste

dollar200.jpgLe
Fonds monétaire international (FMI) vient de publier les conclusions du
dernier round de consultations avec la Libye. Le «gendarme» de la finance
internationale y souligne, d’abord, le fait que «les conditions économiques
ont continué à être satisfaisantes » dans ce pays, en 2006. En effet, le
produit intérieur brut y a progressé de 5,5% au cours de l’année écoulée,
reflétant une progression de 4,5% de la valeur ajoutée du secteur des
hydrocarbures et la forte croissance (6%) de l’économie non-pétrolière «boostée»
par les dépenses croissantes du gouvernement et la libéralisation du
commerce, des services et du secteur touristique.

Sur fonds de cette conjoncture favorable, le gouvernement libyen a poursuivit en
2006 la mise en œuvre des réformes structurelles engagées dans les domaines
fiscal, bancaire, commercial et dans l’environnement des affaires.

Craignant un dérapage inflationniste, le FMI souligne «la nécessité de lier les
augmentations de salaires à la progression de la productivité et de calibrer les
dépenses gouvernementales hors-salaires en fonction de la capacité d’absorption
de l’économie ». Les administrateurs du FMI ont également recommandé à la Banque
centrale de Libye de raffermir le contrôle sur la politique monétaire afin de
«contenir la pression inflationniste », de libéraliser les taux d’intérêt et de
développer des instruments monétaires de marché en vue de renforcer le cadre
monétaire.

Enfin, constant que l’actuel taux de change ayant bien servi la Libye, le FMI
recommande aussi que la progression du pays vers une plus grande flexibilité
dans ce domaine soit graduelle «soutenue et précédée d’un passage à un gestion
monétaire par le marché ».


M.M.