Nissan réfléchit à une voiture à bas coût, différente de la Logan

 
 
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Le patron de Renault et Nissan, Carlos Ghosn, le 2 mai 2007 à Paris (Photo : Pierre Verdy)

[04/05/2007 08:37:39] VERSAILLES (AFP) Le constructeur automobile japonais Nissan, partenaire du français Renault au sein de l’Alliance, examine la faisabilité d’une voiture à bas coût, mais qui serait “très différente” de la Logan, a indiqué jeudi soir le président des deux groupes Carlos Ghosn.

“En ce moment, au niveau de l’Alliance, Renault développe la Logan qui grandit, et Nissan travaille sur l’arrivée de voitures moins chères”, a expliqué le PDG de Nissan lors d’une rencontre avec la presse à Versailles.

“Ce sera une voiture très différente” de la Logan, a-t-il assuré, en évoquant pour le projet de Nissan, “un plan de produit à un niveau de prix inférieur et avec des concepts complètement différents”.

“Nous irons à ce niveau inférieur” et “avec Nissan”, a-t-il dit, mais aucune date n’est encore avancée, le projet étant au stade de l’examen.

Le PDG de Nissan a rappelé qu’un constructeur indien a annoncé la sortie d’une voiture à 2.500 dollars l’an prochain.

“Je prends ce défi très au sérieux. Si quelqu’un est capable de présenter une voiture de base à 2.500 dollars, et que nous, nous ne savons pas comment le faire, nous allons être en difficulté”, a-t-il dit, en soulignant que ce défi se posera sur les marchés émergents.

“En attendant, nous travaillons sur le comment fabriquer une voiture à 2.500 dollars”, pour savoir “quelle sorte de voiture” et “à quoi ressemble-t-elle”, a poursuivi M. Ghosn.

Le PDG de Renault et Nissan a ajouté que l’Inde, “pays de la frugalité” est “l’endroit idéal pour fabriquer ce genre de voiture”.

M. Ghosn est par ailleurs revenu sur les résultats de Nissan en 2006, qui n’ont pas atteint l’objectif fixé. “Je ne veux pas donner l’impression que 2006 a été bon, ce n’était pas le cas”, a-t-il dit.

Il a redit que, pour lui, le critère de réussite pour l’entreprise était la profitabilité, mais qu’il n’entendait pas pour autant “faire de compromis” sur les objectifs de volume de ventes. Il a fait valoir que Nissan allait bénéficier d’un “flux régulier de nouveaux produits” à raison de plus de dix par an, après avoir traversé en 2006, un creux dans le cycle de produits.

Le PDG de Nissan a mis l’accent sur les débuts en Europe du nouveau tout terrain de la marque, le Qashqai, qui “n’est pas un modèle de niche” mais “un modèle central” avec un objectif de vente de 135.000 unités par an. Il a souligné que le marché européen était “très concurrentiel”.

S’agissant enfin de l’Alliance Renault-Nissan, il a assuré que l’on pouvait “faire une alliance et respecter les identités” de chacun. “Dans les dix prochaines années, être mondial voudra aussi dire avoir une identité forte”, a-t-il dit.

Il a redit qu’une éventuelle extension de l’alliance ne serait pas d’actualité avant que les entreprises aient surmonté leurs difficultés.

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 04/05/2007 08:37:39 – © 2007 AFP