[07/05/2007 16:50:10] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé quasi stable lundi, le CAC 40 prenant juste 0,04% au lendemain de l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République française, une victoire qui n’a guère surpris les investisseurs mais a néanmoins soutenu les titres de GDF et Bouygues. L’indice parisien vedette a grappillé 2,65 points à 6.071,44 points, établissant de justesse un nouveau sommet en clôture depuis décembre 2000 après avoir oscillé toute la journée dans des marges étroites, dans un volume d’échanges modeste de 3,849 milliards d’euros. Londres était fermée. Francfort a pris 0,12% et l’Eurostoxx 50 a cédé 0,10%. Nicolas Sarkozy a recueilli 53,06% des voix contre 46,94% pour la socialiste Ségolène Royal. “La majorité actuelle à l’Assemblée a de fortes chances de bénéficier de la dynamique présidentielle et de sortir au moins égale à elle-même de ce nouveau test, sinon renforcée”, ont commenté les analystes du Crédit Mutuel CIC. Pour Eric Chaney, économiste chez Morgan Stanley, les marchés ont peu réagi “dans la mesure où ils avaient pleinement anticipé la victoire de Sarkozy”, mais ils pourraient “intégrer progressivement, à moyen terme, une élévation de la croissance potentielle et des profits accrus pour les sociétés françaises”. “Toutefois, le processus de réformes est périlleux”, ajoute M. Chaney, qui estime que les investisseurs devraient “se montrer très attentifs aux risques de conflits sociaux à court terme”. Côté statistiques, la bonne surprise du jour est venue d’Allemagne, où les commandes industrielles ont continué d’augmenter en mars, progressant de 2,4% alors que les analystes tablaient plutôt sur un léger recul de 0,9%, et confirmant la vigueur de la première économie européenne. GDF (+4,77% à 36,88 euros) a signé la plus forte hausse des valeurs vedettes, profitant des spéculations sur une relance de son projet de fusion avec Suez ou sur une entrée au capital du groupe français du producteur de gaz algérien Sonatrach, un scénario qui avait été évoqué par M. Sarkozy. Bouygues (+3,50% à 62,08 euros) a également bondi, dopé par un regain de rumeurs sur une éventuelle cession de sa filiale Bouygues Telecom, qui permettrait au groupe diversifié de se renforcer dans le capital d’Alstom (+3,59% à 118,00 euros) ou d’entrer dans celui d’Areva (+2,54% à 767,00 euros). “Le scénario de sortie de Bouygues des télécoms, envisageable dans le cadre d’une opération éventuelle avec Alstom et Areva, devrait revenir sur le devant de la scène suite aux élections en France”, a commenté Vincent Griffon, du CM CIC, dans une note à ses clients. EADS (+1,12% à 23,53 euros) a bénéficié de la commande de quatre A380 supplémentaires signée par la compagnie aérienne Emirates, qui a aussi confirmé sa précédente commande de 43 avions géants, en dépit des retards de livraisons de l’appareil. EDF (+0,29% à 65,78 euros) a gagné un peu de terrain après la vente, annoncée vendredi, du solde de sa participation dans la société de distribution d’électricité argentine Edenor. Euler Hermès (+2,69% à 115,99 euros), filiale d’AGF-Allianz, a séduit les investisseurs après la hausse de 29,2% sur un an de son bénéfice net au premier trimestre, soutenu notamment par sa stratégie d’augmentation de la rétention. Compagnie des Alpes (+0,53% à 75,45 euros) prendra à partir du 1er octobre une participation de 60% dans la Société des téléphériques de Val d’Isère (STVI), gérée par la Sofival, dans le cadre du projet de rapprochement des activités “domaines skiables” entre les deux groupes. |
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