La
Tunisie via le CNI (Centre national d’informatique), qui relève du ministère
des Technologies de la Communication- vient de signer un marché de gré a gré de 15 millions de
dinars tunisiens sur 3 ans avec le leader mondial de logiciels, en
l’occurrence Microsoft, et ce pour régulariser et équiper l’administration
publique des licences permettant l’utilisation des produits Microsoft.
Ce développement est d’autant plus important, que jusqu’à récemment la
stratégie inscrite par
la Tunisie au 11ème
Plan de développement économique et social insistait sur l’utilisation des
logiciels libres. Une démarche expliquant le fait que le ministère des
Technologies de la Communication soit flanqué d’un secrétariat d’Etat chargé de l’Informatique,! de
l’Internet et des Logiciels Libres.
Donc, la signature de cette convention avec Microsoft nous pousse à poser
une question essentielle : le CNI fera-t-il la même démarche avec les autres
éditeurs de logiciels, notamment Symtantec, Oracle, SUN ou IBM ?
D’ores et déjà, on croit savoir que plusieurs SSII tunisiennes ont salué
cette initiative mais demandent que l’Etat fasse en direction des éditeurs
locaux de logiciels dans le cadre des PPP (partenariat public/privé) le même
geste qu’avec Microsoft, et que le CNI ou tout autre organisme contracte
pour un montant égal ou supérieur auprès des SSII des solutions logicielles
développées et conçues en Tunisie. Car ces entreprises estiment que cela est
de nature à développer l’emploi dans le secteur des technologies de
l’information et de la communication, un secteur considéré aujourd’hui par
beaucoup comme recelant un réel potentiel de développement et d’exportation.