[09/05/2007 22:22:36] GENEVE (AFP) Plombée par sa fiscalité et ses charges sociales, une faible croissance et sa législation du travail, la France n’émarge qu’à la 28e place du classement de 55 pays du monde pour la compétitivité de son économie, publié jeudi par l’institut suisse IMD. S’il regagne deux places par rapport au classement 2006, l’Hexagone se retrouve derrière la plupart de ses voisins européens et juste après l’Inde, selon ce classement établi sur la base de 323 critères variés (dont un tiers à partir d’une étude d’opinion auprès de chefs d’entreprises français et étrangers). La faible croissance française de l’an dernier n’a pas aidé: le pays se retrouve ainsi à la 53e place du classement, et son taux de chômage lui vaut la 43e place. “Pour la première fois depuis que nous faisons ce classement, aucun pays n’a été en récession l’an dernier et la moyenne des 55 pays dépasse 5%”, observe Stéphane Garelli, principal auteur du rapport. “Or la France est dans le peloton de queue”, derrière des pays européens comme la Suède (4,4%) ou la Finlande (5,5%). Si les Français ne s’en sortent pas trop mal pour leurs infrastructures (18e rang) et la performance économique (19e), ils tombent en revanche à la 42e place tant pour l’efficacité des entreprises que pour celle de l’Etat. En cause: la politique budgétaire, pour laquelle Paris arrive dernier de la liste (55e), comme pour le niveau des cotisations sociales des entrepreneurs. Les Français sont derniers également pour le nombre d’heures travaillées par an et pour “la flexibilité et l’adaptabilité des gens confrontés à de nouveaux défis”. Les relations du travail sont à peine mieux notées (53e), de même que l’attitude générale face à la mondialisation (54e). “C’est ainsi que la France est perçue par les chefs d’entreprise”, relève M. Garelli. “A entendre le nouveau président, je ne suis pas sûr que ce soit totalement faux”, ajoute-t-il, en référence aux attaques de Nicolas Sarkozy contre l’Organisation mondiale du commerce (OMC) durant sa campagne. A la question de savoir si les indemnités incitent les chômeurs à chercher du travail, la France est 53e, de même que pour la compréhension de la nécessité des réformes économiques et sociales. Mauvaise note aussi en langues étrangères (45e), en économie (41e). La France se classe 20e pour son système éducatif. Elle est sauvée par les flux d’investissement à l’étranger (1ère) et les entrées d’investissements (3e). Voici le classement 2007 de la compétitivité des principales économies de la planète selon l’institut suisse IMD et leur variation par rapport à l’année précédente: Les 20 premiers: 1: Etats-Unis (=) 2: Singapour (+ 1) 3: Hong Kong (- 1) 4: Luxembourg (+ 5) 5: Danemark (=) 6: Suisse (+ 2) 7: Islande (- 3) 8: Pays-Bas (+ 7) 9: Suède (+ 5) 10: Canada (- 3) 11: Autriche (+ 2) 12: Australie (- 6) 13: Norvège (- 1) 14: Irlande (- 3) 15: Chine (+ 3) 16: Allemagne (+ 9) 17: Finlande (- 7) 18: Taiwan (- 1) 19: Nouvelle Zélande (+ 3) 20: Royaume-Uni (=) Parmi les autres grandes économies: 24: Japon (- 8) 27: Inde ( = ) 28: France (+ 2) 42: Italie (+ 6) 43. Russie (+ 3) 48: Turquie (- 5) 49: Brésil (- 5) 50: Afrique du Sud (- 12) 54: Indonésie (- 2) |
||
|