Le développement des bioénergies dans le monde, une nécessité

Par : Tallel
 

bioenerg190.jpgONU-Energie
a publié ses recommandations pour le développement des bioénergies dans le
monde. «De nombreux pays cherchent des solutions énergétiques dans
l’importation alors que les solutions se trouvent parfois au niveau
national», a souligné le vice-président d’ONU-Energie, Gustavo Best, lors
d’une conférence de presse de lancement du rapport “Énergie durable : un
cadre pour les dirigeants”. Le développement des bioénergies à travers le
monde est devenu une nécessité pour de nombreuses raisons.

En effet, de nombreux pays cherchent des solutions énergétiques dans
l’importation alors que les solutions se trouvent parfois au niveau
national, selon Gustavo Best qui a notamment appelé les pays à développer en
tout premier lieu leur savoir sur la question des bioénergies, notamment en
termes de potentialités au niveau national, et à mener des politiques
impliquant à la fois les secteurs de l’énergie et de l’agriculture.

«Chaque décision devra être prise au regard de la complexité des secteurs de
l’énergie et de l’agriculture, c’est là toute la difficulté», a-t-il
insisté. Pour les agriculteurs, «il y aura des gagnants et des perdants,
c’est une réalité qu’il faudra prendre en compte dans la prise décision »,
a-t-il aussi déclaré.

Le rapport “Énergie durable : un cadre pour les dirigeants” aborde neuf
questions de durabilité liées aux bioénergies : la pauvreté, le
développement agro-industriel, la santé, l’agriculture, la sécurité
alimentaire, le financement, le commerce, la biodiversité et les changements
climatiques. «La question de l’énergie nous met face à de nombreux défis,
nous avons donc essayé de réunir les différentes perspectives utiles aux
preneurs de décision», a précisé

Mats Karlsson, président d’ONU-Energie, rappelant que cet organisme avait
été mis en place lors de la conférence de Johannesburg en 2002 afin de
concentrer toutes les informations du système de l’ONU concernant l’énergie,
illustrant la volonté d’avoir une ONU parlant d’une seule voix. «L’énergie
ne fait pas partie à proprement parler des Objectifs du Millénaire pour le
développement (OMD), mais aucun progrès ne peut être réalisé vers ces
objectifs sans l’énergie», a-t-il souligné.

Alexandre Muller, sous-directeur général de l’Organisation des Nations Unies
pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et responsable du Département de
la gestion des ressources naturelles et de l’environnement de
l’organisation, a rappelé que 1,6 milliard de personnes n’ont pas accès à
l’électricité dans le monde et que 2,4 milliards dépendent de la biomasse
traditionnelle, à savoir principalement le pétrole et le charbon, des
énergies qui en plus d’être polluantes et fossiles nécessitent des coupes de
bois. Il a ajouté qu’avec l’augmentation du prix du pétrole, les 50 pays les
plus pauvres du monde dépensaient en moyenne 6 fois plus en énergie que pour
la santé.

«Les bioénergies constituent une énorme opportunité pour avancer mais il
nous faut un cadre politique, pas seulement pour les pays développés ou en
vue d’atténuer les effets du changement climatique, mais pour les pays
pauvres», a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de définir «des
indicateurs internationaux de durabilité». Rappelons que dans un communiqué
publié il y a deux semaines à Rome, la FAO estimait que les bioénergies
pouvaient devenir le moteur du développement rural à l’avenir.

 

(Source :

http://www.actualites-news-environnement.com
)