[11/05/2007 09:51:39] PARIS (AFP) EDF et le gouvernement allemand ont démenti vendredi des informations de presse faisant état de contacts au sujet d’un projet d’OPA du groupe d’électricité français sur le numéro deux allemand de l’énergie RWE, qui donnerait le jour à un géant européen du secteur. “EDF dément qu’il y ait” le moindre “contact entre ses représentants et les autorités allemandes à propos de RWE”, a indiqué une porte-parole du groupe français, contrôlé majoritairement par l’Etat français. A Berlin, un porte-parole du ministère de l’Economie a également nié des discussions à ce sujet. Toutefois, EDF n’a pas immédiatement précisé s’il était ou non intéressé par une acquisition de son rival allemand ou si des contacts avaient été noués entre les deux entreprises. Selon la radio régionale allemande SWR, EDF souhaite racheter le groupe allemand RWE et céder en échange sa part de 45% dans l’électricien allemand EnBW pour éviter tout problème d’abus de position dominante. Selon SWR, EDF aurait contacté la Chancellerie allemande et pourrait avoir déjà trouvé un repreneur pour sa part dans EnBW avec la société de conseil et d’investissement australienne Babcock and Brown. RWE et EnBW, interrogés par l’AFP, ont pour leur part refusé de faire le moindre commentaire. Le chiffre d’affaires d’EDF en 2006 a été de 58,9 milliards d’euros. RWE a réalisé en 2006 un chiffre d’affaires d’environ 44 milliards d’euros. Le numéro deux de l’énergie en Allemagne, derrière EON, est considéré depuis longtemps comme une proie idéale au moment où les groupes européens du secteur énergétiques cherchent à se rapprocher. En avril, les groupes italien Enel, allemand EON et l’espagnol Acciona se sont ainsi partagés le premier électricien espagnol Endesa à l’issue d’une rude bataille. Dans le passé, le géant russe Gazprom, qui a démenti, mais aussi l’italien Enel ou le français EDF ont été donnés comme des prédateurs possibles pour RWE. Le groupe allemand, qui s’est tenu à l’ecart des mouvements de consolidation dans le secteur de l’énergie en Europe, représente une cible attractive, avec ses caisses pleines et ses bénéfices confortables (+72,4% à 3,847 milliards d’euros en 2006). “RWE est vraiment un gros morceau avec une valeur d’entreprise supérieure à 70 milliards d’euros”, mettait toutefois en garde en février son patron néerlandais Harry Roels, jugeant qu’il serait “très difficile de réussir un achat.” Le titre RWE bénéficiait de ces informations vendredi à l’ouverture de la Bourse de Francfort: vers 07H55 GMT, l’action bondissait de 6,71% à 83,2 euros, alors que l’indice Dax baissait de 0,66%. EDF progressait pour sa part de 0,50% à 64,96 euros à la Bourse de Paris, tandis que l’indice CAC 40 reculait de 0,74%. EDF RWE E.ON ENEL ACCIONA ENDESA GAZPROM |
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