[11/05/2007 16:01:12] CLERMONT-FERRAND (AFP) Un an après le décès accidentel de son patron Edouard Michelin, le fabricant de pneumatiques Michelin a élargi vendredi sa structure de direction et réaffirmé qu’il visait une “progression sensible” des ventes en 2007, lors d’une assemblée générale à Clermont-Ferrand. Didier Miraton, 48 ans, directeur de la recherche et de la performance industrielle, et Jean-Dominique Senard, 54 ans, directeur financier, ont été nommés gérants non commandités, et assureront désormais la gestion du groupe mondial avec Michel Rollier, gérant commandité. Le statut juridique original de Michelin, celui de société en commandite par action (SCA), prévoit que le gérant commandité est responsable sur ses biens propres des dettes de la compagnie, ce qui ne sera pas le cas des nouveaux gérants, non commandités. Nommés pour cinq ans renouvelables, ils pourront être révoqués, à la différence là aussi du gérant commandité, dont les fonctions prennent fin à l’âge de 72 ans. Les 1.700 actionnaires réunis à Clermont-Ferrand, siège social du groupe, ont voté à la quasi-unanimité la modification des statuts de l’entreprise dans ce sens et la nomination des deux nouveaux gérants. “La collaboration qui a été la nôtre, les relations de confiance qui se sont établies permettent d’être certain que nous constituerons l’équipe soudée et efficace dont Michelin a besoin pour relever les défis qui sont les siens”, a affirmé Michel Rollier. “La primauté de la direction sera exercée par moi-même, seul gérant commandité”, a-t-il souligné. Depuis le décès d’Edouard Michelin, le 26 mai 2006 au large de l’Ile de Sein, Michel Rollier dirigeait seul le groupe où il est entré en 1996. Il avait été nommé directeur financier en 1999, puis cogérant aux côtés d’Edouard Michelin en mai 2005. Didier Miraton, entré dans le groupe en 1982, est depuis 2001 directeur général du Centre de recherches Michelin. Il est membre du conseil exécutif du groupe, comme Jean-Dominique Senard, directeur financier de Michelin, qui a rejoint le groupe en mars 2005 après avoir travaillé chez Total, Saint-Gobain et Péchiney. Les actionnaires ont par ailleurs voté la distribution d’un dividende de 1,45 euros par action, en hausse de 7,4%. “Pour 2007, l’activité du premier trimestre a été satisfaisante avec une nette reprise de la croissance, et ceci conforte notre capacité à améliorer notre performance économique”, a souligné Michel Rollier. “En 2005 et 2006, notre croissance n’a pas été satisfaisante, certains marchés ont été faibles”, a-t-il rappelé en soulignant que le groupe a “une marge de progrès considérable”. “A nous de la réaliser”, a-t-il poursuivi, en soulignant que la réduction des coûts était “une nécessité”. L’année 2007 devrait enregistrer “une évolution étale” des prix des matières premières, qui resteront cependant à un niveau “élevé” dans le futur, a estimé pour sa part Jean-Dominique Senard. Pour Michelin, le coût des matières premières consommées a augmenté de 26,2% en 2006 par rapport à 2005. M. Senard a confirmé les perspectives présentées en février et réaffirmées en avril, en déclarant que “cette année verra une progression sensible des ventes et de la marge opérationnelle, en ligne avec les objectifs de 2010”. Michelin a réalisé un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros au 1er trimestre 2007, en hausse de 5,5% par rapport au 1er trimestre 2006. A taux de change constant, le chiffre d’affaires ressort en hausse de 9,5%. |
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