[14/05/2007 17:45:11] PARIS (AFP) Le groupe PPR a lancé lundi son offre publique d’achat amicale (OPA) à 330 euros par action sur l’équipementier sportif allemand Puma, dont il détient déjà 27,1% du capital. Alors que certains actionnaires de Puma jugent le prix proposé trop bas, François-Henri Pinault a répété une nouvelle fois, lors de l’assemblée générale des actionnaires de PPR, qui s’est tenue le même jour à Paris, que ce “prix ne bougera pas”. Venu présenter son projet en Allemagne, le PDG de PPR avait déjà prévenu à plusieurs reprises qu’il ne relèverait pas son offre. L’OPA, qui valorise la marque allemande, numéro trois mondial derrière Nike et Adidas, à 5,3 milliards d’euros, sera ouverte jusqu’au 20 juin. Le titre PPR est resté lundi quasi stable (+0,25%) à 127,46 euros à la Bourse de Paris, où le marché a perdu en clôture 0,40% tandis que Puma a terminé en très légère hausse (+0,35%) à 333,26 euros à la Bourse de Francfort. Concernant Puma, François-Henri Pinault a tenu à convaincre les actionnaires de PPR que cette acquisition était “en cohérence avec la stratégie du groupe” et aurait “un impact financier positif pour PPR”, rappelant que “cette opération est financée à 100% par endettement bancaire”. “A ce stade”, il n’y a pas de projet de délocalisation de Puma hors d’Allemagne du siège ou des principaux sites de recherche-développement et production. PPR n’envisage pas non plus de retrait de la cote, ni de réduction d’effectifs, a indiqué lundi PPR. Puma devrait également demeurer une entité juridique distincte au sein de PPR. “Notre offre est attractive, elle a le soutien entier de l’équipe dirigeante et représente une occasion unique pour tous les actionnaires de Puma”, avait fait valoir un peu plus tôt dans la journée M. Pinault, cité dans un communiqué. PPR souligne que le prix proposé représente “une prime de 17% sur le cours moyen pondéré des titres Puma durant les trois mois précédant l’annonce du lancement de l’offre”. Le groupe français a fait une irruption surprise mi-avril dans le monde des équipementiers sportifs en prenant 27,1% de la marque allemande auprès de la famille Herz, s’assurant une minorité de blocage. Pour acheter cette part, PPR a déjà déboursé 330 euros par action, soit 1,4 milliard d’euros. Le groupe avait annoncé son intention de lancer une OPA sur le solde du capital dans les mêmes termes. L’offre, qui a reçu le feu vert des autorités allemandes mais qui doit encore recevoir l’approbation des autorités de la concurrence de l’Union Européenne et des Etats-Unis, doit être bouclée “début juillet”. Bruxelles a fait savoir qu’elle rendrait son verdict d’ici au 15 juin. M. Pinault a déjà prévenu qu’il s’agirait d’un investissement “stratégique à long terme”. PPR compte profiter de l’expérience de Puma dans le secteur très porteur du “sport lifestyle”, dont les accessoires et les chaussures inspirés de l’univers sportif mais détournés pour l’usage de la ville, s’intègrent à son portefeuille de marques. Le troisième équipementier mondial a dégagé l’an passé un chiffre d’affaires de 2,37 milliards d’euros pour un bénéfice de 263 millions d’euros. |
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