Après
les patrons et les travailleurs, les agriculteurs viennent de bénéficier, à
leur tour, d’un nouveau lot de nouvelles mesures présidentielles destinées à
améliorer leurs revenus et à accroître le rendement d’un secteur encore
dépendant des aléas climatiques.
Le chef de l’Etat a
annoncé effectivement, dans un discours prononcé le 12 mai à l’occasion de
la célébration de la Journée de l’agriculture, une batterie de décisions en
faveur des exploitants agricoles et des diverses filières. En voici les
principales.
Les premiers
bénéficiaires sont les céréaliculteurs. Le prix des céréales, au niveau de
la production, a été majoré de 1 dinar par quintal pour le blé dur et le blé
tendre, et de 2 dinars par quintal pour l’orge et le triticale. Le prix du
quintal est ainsi porté à 31,500 dinars pour le blé dur, à 28 dinars pour le
blé tendre, à 20 dinars pour l’orge et le triticale. Cette mesure est
applicable à compter du 15 juin 2007.
Cette majoration des
prix est destinée, entre autres, à encourager les agriculteurs à accroître
la culture de l’orge et du triticale dans les régions semi arides, au centre
de la Tunisie, telles que les plaines de Kairouan et Sidi Bouzid.
Viennent ensuite les agrumiculteurs. Ils auront leur propre centre
technique. Le Chef de l’Etat en a décidé la création avec pour objectifs
majeurs : la promotion des modes de production, l’extension des
exploitations agrumicoles et le développement des orangeraies dans de
nouvelles zones.
Les propriétaires des
exploitations agricoles à vocation exportatrice
seront encouragés à travers l’institution en leur faveur de nouvelles
incitations. Celles-ci seront utilisées pour les aider à mettre à niveau
leurs unités. Un premier lot d’exploitations agricoles à potentialités
exportatrices sera retenu. Il s’agit de leur accorder des avantages au titre
des éléments immatériels des investissements.
Les petits exploitants
agricoles ne sont pas oubliés.
Le programme pilote de financement de la petite agriculture sera élargi,
progressivement. Objectif : en élever le niveau de production et améliorer
les revenus des agriculteurs.
Concernant le secteur,
l’accent a été mis sur l’économie de l’eau. A partir de l’an prochain, une
journée nationale de l’économie de l’eau sera instituée tandis qu’une
stratégie sera mise au point pour exécuter le programme de rationalisation
de la consommation de l’eau dans les divers domaines.
L’assurance agricole
sera révisée.
A cette fin, une consultation nationale sera organisée pour débattre des
conclusions de l’étude menée sur cette activité.
Le patrimoine foncier
sera mieux préservé. Les cartes de protection des sites agricoles seront
réactualisées.
Mention spéciale pour la recherche
agronomique.
Il a été décidé d’élaborer un deuxième Plan décennal en la matière, et ce, à
la lumière des résultats de l’évaluation du premier Plan décennal, et des
nouvelles exigences de modernisation du secteur agricole.
Deuxième décision en
faveur de la recherche : les établissements d’enseignement
supérieur agricole seront associés à la mise en œuvre du
Programme national de la Qualité, afin d’en promouvoir les programmes et
d’en enrichir les composantes.
Du nouveau également
pour la pêche. Il a été décidé de réaliser une
étude exhaustive sur les ateliers de fabrication et de maintenance des
bateaux de pêche. Finalité : faire de cette activité un appoint à la
promotion de ce secteur.