Quand
vous arrivez a Nouakchott quelques années plus tard, vous constatez que
quelque chose a irrémédiablement changé, un pays immense ou plutôt une
vaste zone tampon quasi désertique entre une Afrique du Nord blanche et
hautaine et une Afrique subsaharienne noire et tourmentée, immense par sa
surface et qui totalise moins de 3 millions d’habitants qui a fini par
trouver son équilibre grâce à ses dirigeants qui ont redonné un sens au mot
‘’mauritanien’’ et aussi la diversité de sa population qui a su réussir de
subtils cocktails sociaux entre les Maures et les Africains ; cela donne
déjà au niveau de la population un très beau peuple avec une allure fière et
un comportement qui a choisi dans ses 2 composantes ce qu’il y a de
meilleur.
Ici la société a donné à la femme sa liberté bien avant la loi Veil ou le
CSP (Code du statut personnel) –mais je ne saurai jamais dire si cette
société est polygame ou polyandre, c’est un secret bien gardé- et les
femmes sont femmes d’affaires et ont horreur qu’on les appelle ‘’madame’’
quand elles sont mademoiselles comme pour préciser qu’elles sont libres ….de
leurs décisions.
Le pays est un énorme chantier et apprend à apprendre, à travailler car ce
n’est pas évident de la faire quand le taux d’analphabétisme atteint et
dépasse les 60% et la confiance politique et la découverte du pétrole
aidant, les investisseurs reviennent, investisseurs qui ne comprennent
toujours pas pourquoi les rives du fleuve Sénégal côté Mauritanie sont
désertiques alors qu’elles sont verdoyantes côté Sénégal.
On peut aussi parfois ne pas comprendre pourquoi les gens tournent le dos
aux nourritures aquatiques et restent adeptes du mouton farci de couscous
alors qu’on y trouve des crevettes de qualité taille et saveur qui feraient
pâlir plus d’un personnage de sang royal.
Mais que voulez-vous, il faut laisser le temps au temps et le temps
travaille pour ce beau pays qui a su marier la générosité légendaire des
hommes du Sahara au cœur si large –qu’on y entre sans frapper- avec
l’amabilité de l’Africain du sud qui a appris a cultiver la terre dans les
conditions les plus difficiles pour assurer sa survie.
Tout est à faire, la volonté existe, les bras manquent !
A bon entendeur salut , et bonne chance Nouakchott !