Internet, nouveau front pour la liberté d’expression selon Amnesty

 
 
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La secrétaire générale d’Amnesty International Irene Khan, le 23 mai 2006 à Londres (Photo : Carl de Souza)

[23/05/2007 10:58:30] LONDRES (AFP) Amnesty International présente dans son rapport 2007 Internet comme le nouveau front pour la lutte en faveur des droits de l’Homme, de nombreux Etats s’évertuant à en contrôler l’utilisation pour réduire au silence les voix d’opposition.

“A l’ère de la technologie, Internet représente la nouvelle frontière dans la lutte pour le droit à la dissidence”, souligne Irène Khan, la secrétaire générale d’Amnesty.

“Les autorités de certains pays (Arabie saoudite, Belarus, Chine, Egypte, Iran et Tunisie, entre autres) s’assurent la collaboration des plus grandes sociétés informatiques mondiales pour contrôler les chats, supprimer des blogs, brider les moteurs de recherche et bloquer l’accès à des sites”, constate-t-elle.

“Des gens sont emprisonnés en Chine, en Egypte, en Ouzbékistan, en Syrie et au Vietnam pour avoir publié et partagé des informations en ligne”, dénonce-t-elle.

En Chine, l’accès à plusieurs centaines de sites internationaux a été bloqué et des milliers de sites chinois ont été fermés, souligne Amnesty, citant en exemple l’intellectuelle tibétaine Woeser, dont le blog a été fermé à plusieurs reprises après qu’elle eut critiqué le rôle de la Chine au Tibet.

Des blogueurs ont été arrêtés et condamnés à des peines de prison ou à la flagellation en Iran, où “l’accès à internet est de plus en plus strictement contrôlé”, s’indigne aussi l’association.

Le Vietnam est particulièrement pointé du doigt pour avoir “cherché à renforcer (son) contrôle sur internet en adoptant une nouvelle réglementation, en chargeant les exploitants de cybercafés et les fournisseurs d’accès de surveiller les internautes et en filtrant ou bloquant l’accès à certains sites”.

Amnesty met en exergue le sort de plusieurs signataires du Bloc 8406 – une pétition en ligne appelant à un changement politique pacifique au Vietnam -, qui ont été harcelés et interrogés, et dont les ordinateurs ont été confisqués.

Le Bahreïn, qui a notamment interdit en octobre sept sites, la Birmanie, où le “gouvernement bloquait de nombreux sites”, ou encore la Syrie, où l’accès à plusieurs dizaines de sites consacrés à l’information aurait été empêché, sont également cités.

 23/05/2007 10:58:30 – © 2007 AFP